Le syndrome du stade

Par Rugbyrama
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Simple hasard ou véritable syndrome. Les clubs du Top 14 qui rénovent leur stades sont loin de leurs objectifs. Un phénomène surnaturel qui touche d'autres sports.

Grandir est une nécessité pour un club qui veut se maintenir dans l'élite. Budget en hausse, résultats encourageants, joueurs de qualité en quantité, progression au niveau des infrastructures et donc agrandissement du stade pour proposer un meilleur accueil aux spectateurs, aux médias et surtout aux partenaires. Le stade est un paramètre essentiel dans la vie d'un club professionnel, qu'il appartiennent à la mairie ou au club lui-même (le must du must). Les pensionnaires du Top 14 se sont donc mis au travail pour construire des enceintes dignes du très haut niveau.

Mais construire ou rénover un stade peut avoir des conséquences sur le sportif. Les exemples sont légion sur les dernières années. En football, Sedan, après avoir réalisé des belles saisons pour son retour en Ligue 1 au début des années 2000, est descendu l'année où le nouveau stade sortait enfin de terre. Même chose à Troyes. Après une aventure européenne exeptionnelle, l'Estac est descendu en Ligue 2 alors que le club finissait les travaux de sa nouvelle grande tribune. Plus flagrant, le FC Metz, modèle de longévité au plus haut niveau, est descendu l'année de la mise en place d'une pelouse chauffante. Enfin, plus récemment Istres a pu inaugurer son nouveau stade lors de son retour à l'échelon inférieur.

Le rugby est-il à l'abri de vivre des situations identiques ? Pour l'instant le nombre de cas est quasiment nul même si Colomiers n'a pas pu profiter longtemps de sa nouvelle tribune. Mais la tendance pourrait s'inverser cette saison. Montpellier, après s'être maintenu au plus haut niveau depuis la saison 2003-2004, est en grande difficultés alors que son nouveau stade Yves-du-Manoir lui sera livré dans quelques mois. Bayonne est menacé alors que les travaux au stade Jean-Dauger se sont terminés après le lancement de cette saison. Agen voit sa nouvelle tribune sortir de terre alors que le club a du mal à assurer son maintien. Même Biarritz, avec sa nouvelle tribune, connaît des résultats sportifs en deçà de ses dernières saisons.

Pourtant vouloir moderniser ses infrastructures n'entraîne pas forcément une chute des résultats sportifs. Clermont, avec sa troisième tribune inaugurée et la construction d'une quatrième, en est aujourd'hui la preuve. Une réussite qui doit soulager les entrepreneurs.

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