La der de Marsh

Par Rugbyrama
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La finale de samedi entre le Stade Français et Clermont sera le dernier match de sa carrière. Tony Marsh, le Néo-Zélandais devenu Auvergnat, est toujours un élément important de l'ASM.

Mardi matin, lors du seul point presse de la semaine, Tony Marsh était bien encadré. Un escadron de journalistes à ses côtés pour recueillir les confidences d'un pré-retraité. A 34 ans, le trois-quarts centre néo-zélandais et international français, a décidé de mettre un terme à sa carrière, de tourner la page. Pourtant, assis dans les travées du Stade Michelin, Tony Marsh ne ressemble pas à un homme qui compte les jours avant de vider son casier. Pas de barbe naissante ni aucune autre forme de laisser-aller. C'est certainement cela qu'on appelle la rigueur néo-zélandaise.

Le Clermontois est affûté comme un gamin de 20 ans, le muscle saillant.Surtout il affiche un sourire de débutant. Sa décision est pourtant irréversible : cette finale au Stade de France sera son dernier match. "Avant la demi-finale à Marseille, je n'ai pas pensé que cette rencontre pouvait être la dernière. Cette semaine c'est pareil. C'est avant tout le dernier match de l'équipe cette saison. Je ne veux pas me mettre en avant." Il ne veut pas y penser, avoue qu'il est "un petit peu superstitieux" , alors il ne faut surtout pas lui parler de Brennus comme cadeau d'adieu pour service rendu à un peuple auvergnat dingue de rugby. A la simple évocation d'une victoire samedi en finale, il lève les yeux et serre les lèvres.

Marsh: "Aujourd'hui, je comprends"

Tony Marsh va boucler une boucle débutée lors de la saison 1998-1999. Une première année où il avait vécu sa seule finale du championnat. Blessé en 2001 - "c'est la vie" - 1999 reste donc son seul souvenir : "Ce n'est plus la même chose. A l'époque, je venais d'arriver de Nouvelle-Zélande et je ne comprenais pas tout. Aujourd'hui, je comprends mieux l'importance de ce match."

Devenu international français avec grand chelem à l'appui et auvergnat de coeur, il sait désormais que ce Bouclier de Brennus qui fuit Clermont est le Graal suprême des rugbymen de l'hexagone. "Mais je ne vais pas changer mes habitudes pour autant. Je vais m'échauffer dans les vestiaires et je ne mettrai pas un pied sur la pelouse avant le début du match. Je faisais déjà ça quand je jouais en Nouvelle-Zélande." S'il ne compte pas changer ses habitudes, il espère changer celles de Clermont. Mais chut...

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