Cabannes: "Ça fait du bien !"

Quelles ont été vos sensations pour ce retour ?

Romain Cabannes.- Rien ne remplace un match de rugby ! C'était vraiment dur. Même si je me suis entraîné comme un fou pendant ces quatre mois, les jambes ont été lourdes. Toute la rage et toute la haine accumulées pendant quatre mois à se dire que la blessure est injuste sont sorties. Ça a fait beaucoup de bien. Mais j'ai compris que ça faisait partie du sport. Là, je suis rentré sur la blessure d'un autre (Andrea Masi, NDLR). Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Nous sommes tous des compétiteurs, des amis et quand c'est notre tour, on se donne à 100% pour l'équipe. Ça a marché aujourd'hui.

Vous n'avez pas hésité à vous jeter dans la bataille. Aviez-vous beaucoup d'appréhension ?

R.C.- Bien sûr qu'il y en avait. Mais j'avais pris le parti de reprendre l'entraînement et on sait que les entraînements sont engagés donc si j'étais dans le groupe aujourd'hui, ce qu'on savait que je pouvais tenir ma place à 100%. Mon entrée a été un peu prématurée et c'est vrai que moi-même j'étais un peu inquiet parce que physiquement, je ne savais pas trop où j'en étais. Mais on a senti le groupe très solidaire, avec une grosse envie de gagner et tout le monde a tiré vers le même but donc cela m'a permis, à moi ou même à Jean-Baptiste Gobelet, à tous les joueurs qui revenaient de blessure, d'assurer à 100%.

Cette nouvelle victoire confirme celle à Perpignan. Biarritz est bien là en cette fin de championnat...

R.C.- Bien sûr mais nous sommes quand même cinquièmes depuis le début de la saison ! Nous n'avons jamais été enterrés. La différence, c'est que nous n'avons jamais réussi à être réguliers cette saison et là nous faisons deux grosses performances contre deux équipes qui étaient dans le carré de tête. Je pense que nous avons a prouvé que si nous allons en demi-finale, nous y avons notre place.

Pensez-vous encore à la Coupe du monde ?

R.C.- Non, je ne vais pas jusque-là ! Déjà, on pense à se qualifier pour les demies. Avec ce qui m'est arrivé, je préfère ne pas me projeter.