Bayonne bataille

Une défaite 61-24 mais un point de bonus offensif à la clé : Bayonne a perdu une bataille, mais sûrement pas la guerre samedi à Clermont. "C'était l'objectif, ce point de bonus", rappelle Cédric Bergez, capitaine de l'Aviron en l'absence de Richard Dourthe samedi. Mais les Basques ne s'attardent pas sur le passé. Ils se penchent surtout vers l'avenir. Très immédiat, avec le match capital face à Narbonne. "Nous avions tous Narbonne dans la tête à Clermont, même si nous n'avons pas galvaudé notre prestation là-bas", avoue le deuxième ligne ciel et blanc.

Car c'est encore un match couperet qui se profile. Une défaite serait, sauf miracle, synonyme de relégation. La pression est lourde mais habituelle : "Nous commençons à en avoir l'habitude malheureusement, explique le joueur. Mais cela veut aussi dire que nous sommes toujours dans le coup. Nous savons aborder ce genre de matchs. Les Narbonnais sont dans une bonne dynamique après leur première victoire à l'extérieur de la saison. Nous nous préparons à une grosse guerre devant. Ils possèdent un des packs les plus mobiles du championnat et des trois-quarts très rapides. Nous savons à quoi nous attendre."

Victoire obligatoire donc. Mais avec la manière cette fois. Les 15 000 supporters de Jean-Dauger n'en attendent pas moins après le succès mitigé contre Castres : "C'est vrai que nous n'étions pas parvenus à nous libérer. Nous avions gagné difficilement. C'était un match beaucoup moins complet que contre Paris, notre match référence."

Et tant pis si la bonne opération à Clermont n'a pas porté ses fruits en raison de la victoire de... Narbonne à Agen. Tant pis si l'Aviron est retourné dans la zone rouge, quinze jours après l'avoir quittée pour la première fois de la saison : "Ça ne change pas grand-chose parce que nous ne sommes pas en retard sur notre tableau de marche", affirme Cédric Bergez. Le club, plus que jamais, prend les matchs les uns après les autres. Mi-temps par mi-temps même si l'on en juge par la prestation à Clermont. Samedi, il réintègrera quelques pièces maîtresses, dont son "torpilleur" en touche, Rob Linde, et son buteur Richard Dourthe. Ainsi armé, il est prêt à livrer bataille.