Daniel Bibi Biziwu, de centre à pilier il n'y a parfois qu'un pas

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Daniel Bibi Biziwu (Clermont) face à Toulouse
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TOP 14 - Si vous avez suivi les deux week-ends de Champions Cup, vous avez dû apercevoir un jeune pilier inconnu des radars, du côté de Clermont. Rentré en cours de match contre les Wasps, puis contre Toulouse, Daniel Bibi Biziwu connaît une ascension fulgurante à l’ASM depuis plusieurs mois.

Le gaillard de 19 ans voit le jour à Viry-Châtillon. Né dans une famille où l’on préfère le football au rugby, "Bibi" découvre le ballon ovale grâce à son grand frère Moïse, dès l’âge de 7 ans. Il passe ses premières années à l’ES Viry-Châtillon avant de s’envoler à Massy, laboratoire de futurs grands. "Mon entrée à Massy en 2013 fut un gros déclic pour moi. J’ai compris que j’entrais dans un grand club formateur en voyant les nombreux joueurs passés professionnels depuis. C’est aussi là-bas que je suis passé de centre à pilier pour grimper dans les sélections de jeunes et ne pas me griller."

La lucidité de devenir pilier

Un changement de poste inattendu, mais "naturel" selon le jeune espoir. Ses qualités physiques (1m83 pour 112kgs aujourd’hui) l’ont progressivement fait passé du numéro 12 au numéro 1. Impact-player, vif sur les appuis, et technique ballon en main, "Bibi" s'est développé suivant les caractéristiques du pilier moderne. Une adaptation complexe mais nécessaire pour un garçon lucide et sûr de ses capacités : "Le changement de poste s’est fait dans la continuité de mes prestations et de mes opportunités de progression. J’ai pu intégrer l’équipe de France des moins de 18 ans et me perfectionner au poste de pilier gauche à Clermont ensuite."

C’est en 2018 que l’ASM et Xavier Sadourny (alors entraîneur des espoirs) repèrent Daniel Bibi Biziwu. Le natif de la région parisienne saisit la chance donnée par le club auvergnat. À tout juste 17 ans, il franchit un premier cap en rejoignant "un grand club comme Clermont" et parfait sa technique et son développement à la mêlée. "Depuis mon arrivée ici, je suis proche de Judicaël Cancoriet et de Rabah Slimani. Ils m’ont beaucoup apporté sur ces aspects, en tant qu’avant pour Judi' et pilier pour Rabah". Une intégration récompénsée pour la première fois en septembre 2020, lorsque "Bibi" rentre lors de la journée inaugurale du Top 14 face à Toulouse.

Top 14 - Daniel Bibi Biziwu (Clermont) face à Toulouse
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Le principal intéressé ne réalise d’ailleurs toujours pas d’être dans un "tel effectif." Plus que les feuilles de matchs déjà cochées par l’ancien massicois, ses trois années auvergnates lui ont déjà apporté une "maturité, une éthique de travail et une rigueur [qu'il n'aurai]t peut-être pas eu en restant à Massy ou en allant dans un autre club."

Je ne me suis pas trompé en signant à Clermont

La maturité, facteur clé dans la tête de Franck Azéma pour faire rentrer son espoir face aux Wasps et au Stade toulousain en Champions Cup. Propre en mêlée et sur ses ballons touchés, le travail de Daniel Bibi Biziwu semble donner satisfaction chez le staff jaunard. Le garçon lui, assume avoir passer une étape dans sa progression précoce : "Ces deux rencontres ont été charnières pour moi. Sur ce genre de confrontation on ne peut pas s’échapper. Et d’une manière générale, plus je joue et plus je prends de la confiance. À 19 ans, je ne pensais jamais avoir autant de temps de jeu dans ce club."

Tout roule pour l’ancien centre qui a récemment prolongé pour trois années en Auvergne. Après avoir disputé neuf matchs derrière Étienne Falgoux ou Peni Ravai, le jeune Clermontois "ne se voit pas partir". "Après Massy, l’ASM m’a formé et m’a fait confiance cette saison. C’est un gros projet, où on espère évidemment être présent en phases finales… Bref, je ne me suis pas trompé en signant ici."

Après l’officialisation de Jono Gibbes au poste d’entraîneur clermontois la saison prochaine, le pilier gauche "ne changera pas" et "saura rester à sa place" lorsque le technicien néo-zélandais enfilera de nouveau la casquette jaune et bleue. Gros potentiel certes, mais têtes sur les épaules, assurément.

Par Clément LABONNE

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