Jauzion: "Une grosse marge de progression"

Par Rugbyrama
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Malgré la nouvelle victoire acquise face aux Anglais samedi à Marseille, Yannick Jauzion estime que le XV de France a encore du travail avant de donner sa pleine mesure. Le centre toulousain, encore épatant au Vélodrome, se veut toutefois confiant quant a

YANNICK JAUZION, comment vous êtes-vous sentis lors de ce 2e test contre les Anglais ?

Y.J. : Ca a été un peu près. Personnellement, j'ai surtout manqué de rythme sur le dernier quart d'heure, cela a limité mes ambitions. Mais ça viendra au fil des matchs. Ceux qui reprenaient aujourd'hui, comme moi, étaient un peut courts sur la fin. C'est normal compte tenu de l'intensité de la rencontre. Je n'avais pas encore 80 minutes dans les jambes.

Vous ne vous ressentez plus du tout de vos douleurs au dos ?

Y.J. : Non, c'est oublié. Tout va bien maintenant.

Vous avez le sentiment du travail bien fait aujourd'hui ?

Y.J. : On a essayé de bien faire en tout cas. Après, nos enchainements n'étaient pas tout à fait assez bien huilés. Parfois, on partait dans un sens, ça jouait dans l'autre. Il manque encore des repères entre les joueurs, à l'évidence. C'était encore brouillon par certains moments, même si on fait tout pour s'appliquer et faire ça proprement. Nous ne maitrisons pas encore tout ce que nous entreprenons sur le terrain. Il y a encore du boulot et il nous reste une grosse marge de progression.

Vous notez tout de même des progrès ?

Y.J. : Bien sûr. Déjà, nous avons réussi à davantage tenir les ballons par rapport au premier match contre l'Angleterre. Nous avons manqué d'efficacité mais à trois ou quatre reprises, nous avons réussi à les mettre hors de position, ce qui est très encourageant, même si nous n'avons inscrit qu'un seul essai.

C'est d'ailleurs vous qui le marquez. Racontez-nous cette action...

Y.J. : Il y avait pas mal de trois-quarts dans le maul. Du coup, derrière, nous ne sommes plus que deux avec Fred Michalak. C'est pour ça qu'on joue la croisée. Puis ils fermaient les extérieurs près de leur ligne. Heureusement, Fred glisse (rires), du coup le timing était bon. Après, j'arrive à me faufiler dans un intervalle. Ca se joue vraiment à peu de choses pour aller derrière la ligne. Mais j'ai le bras long ! C'était important de marquer à ce moment là, car ça nous a permis de faire le break. Cet essai est venu concrétiser nos intentions.

Comment se passe votre association avec Damien Traille au centre? Elle reste perfectible selon vous?

Y.J. : Sans aucun doute. Ca se fera au fil des matchs. On doit apprendre à jouer dans les espaces au bon moment. On l'a fait un petit peu par moments face aux Anglais, mais il faudra réussir à le reproduire plus régulièrement, savoir revenir à hauteur au bon moment, savoir écarter à bon escient. C'est une affaire de communication. Mais ça doit surtout venir de moi, car Damien s'adapte à ce que je fais. Lui parle beaucoup avec Fred Michalak.

Un mot sur l'ambiance du Vélodrome...

Y.J. : C'était vraiment super. Ca fait partie intégrante de la victoire ce soir. On a envie que ça continue comme ça pendant le Mondial, car on se sent réellement poussés par ce public. Ca nous permet d'aller encore plus loin, de chercher dans nos derniers retranchements. C'est super. On sent cette ferveur.

Vous ressentez l'attente du public?

Y.J. : Oui, les gens croient quelque chose de grand. Il y a une vraie communion, comme il y en a rarement. Ca donne envie. C'est bien que les gens réagissent comme ça. Maintenant, il ne faut pas aller trop vite.

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