Les Bleus doublent la mise

Par Rugbyrama
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Les Français ont remporté leur deuxième match de préparation face aux Anglais (22-9) en inscrivant le seul essai du match par Yannick Jauzion.

On avait dit des Bleus vainqueurs de Twickenham qu'ils manquaient de puissance. On ne peut plus le leur reprocher désormais. Toute la partie, les Français ont imposé un énorme défi physique aux champions du monde, avançant sur la plupart des impacts, avec un Pelous très en forme, un Dusautoir sur tous les fronts ou une paire de centres ultra-puissante.

C'est du centre d'ailleurs qu'est venu le seul essai de la rencontre à la 48e. Après un premier essai refusé à Nyanga deux minutes plus tôt, les Bleus emportaient leurs homologues sur la mêlée à 5 mètres consécutive, Harinordoquy partait au ras et la balle parvenait à Jauzion qui explosait ses vis-à-vis. Poussé par Traille, il aplatissait contre les poteaux. Elissalde transformait et la France menait déjà 19-6. Une juste récompense. Que ce soit dans le combat, en conquête ou derrière, les Français dominaient depuis le début de la rencontre.

En conquête justement, là où ils étaient tant attendus après la pâle copie rendue en Angleterre, ils ont répondu présents. Au point même que ce sont leurs adversaires qui rendaient les ballons (trois en touche et un en mêlée).Certes, Freshwater n'est pas Sheridan, mais la mêlée française était beaucoup plus solide qu'une semaine auparavant et les touches plus propres. Quant à la défense, elle restait tout aussi efficace, bien aidée, il faut le dire, par le manque de réalisme des visiteurs.

Beaucoup de satisfactions donc sur cette rencontre, même si certains points restent perfectibles, offensivement notamment. Les Tricolores, souvent trop à plat, avaient ainsi beaucoup de mal à se défaire de l'étau anglais. Encore fébriles sous les ballons de récupération, ils n'utilisaient pas assez intelligemment le jeu au pied. Ils manquaient de lucidité également par moments. A la 65e par exemple, quand Harinordoquy oubliait Poitrenaud sur un deux contre un à 5 mètres de l'en-but.

Heureusement, les champions du monde commettaient des fautes. Elissalde avait enquillé quatre pénalités avant la pause, contre une seule pour Wilkinson. Et si l'ouvreur anglais rajoutait trois points à la 44e, l'essai de Jauzion puis la pénalité de Michalak à la 70e ne laissaient aucun espoir aux sujets de Sa Majesté. Sous une Marseillaise retentissante dans un Vélodrome toujours aussi bouillant, l'arbitre sifflait la fin de la rencontre sur un 22-9 logique. S'ils restent largement perfectibles, les Bleus ont montré qu'ils avaient progressé. Le meilleur reste à venir.

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