Les Bleus à pied d'oeuvre

Après l'échauffement dirigé par Daniel Servais, les Bleus se sont répartis en deux groupes. Les titulaires avec chasuble d'un côté, les remplaçants et non-retenus de l'autre. A partir de touches, de mêlées, ou de renvois, les joueurs appelés à débuter la partie samedi ont travaillé leur placement défensif.

Tous très concernés, et très appliqués, ils ont cherché à mettre en place des choses simples. Bernard Laporte a tenu à les faire travailler sur le replacement sans ballon. La puissance du jeu au pied de Benjamin Boyet devra être samedi une arme pour se donner de l'air et aller occuper le terrain adverse. Pour aider le Berjallien, l'entraîneur n'a pas hésité à mettre la main à la patte et a distillé toute une batterie de conseils simples.

"Anticiper un maximum"

Le défi est immense, voire insurmontable. C'est seulement leur deuxième séance de travail et déjà leur avant-avant-dernier entraînement avant le jour J. "C'est bien simple, nous ne nous connaissons pas et nous avons quatre jours pour nous découvrir," lâche Nicolas Durand. Simple, évident et pourtant si compliqué. Surtout quand se profile à l'horizon la grande équipe des All Blacks.

Pas encore complètement remis de ses vertiges, Grégory Le Corvec s'applique, prend les conseils que lui amène Jacques Brunel, repart à la tâche. "La communication sera un facteur déterminant," martèle Grandclaude qui sera associé pour la première fois à l'Agenais Mignardi au centre. Puis, les joueurs se sont séparés en deux groupes : les avants ont travaillé les touches et les trois-quarts les lancements.

Prévue pour durer une heure et demie, la séance de ce mercredi matin s'est éternisée. Pas avides d'heures supplémentaires, les Bleus n'ont jamais relâché leur concentration. "Un conseil à donner aux jeunes ? Anticiper un maximum, explique Califano. Etre toujours dans l'action, sans quoi..."