Harinordoquy : "Pas là pour bronzer"

Par Rugbyrama
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Imanol Harinordoquy, l'un des meilleurs tricolores sur le dernier match de l'équipe de France à Sydney, évalue et dissèque l'alignement des Wallabies. Voyage en apesanteur, avec un spécialiste du genre, qui n'est pas parti en Australie pour faire de la fi

Voici plus de quinze jours que vous avez quitté Biarritz. Comment vous sentez-vous ?

Imanol HARINORDOQUY : Très bien. Partir au bout du monde avec l'équipe de France m'a fait un bien fou. J'ai vécu une saison particulièrement difficile à Biarritz. Les résultats ne suivaient pas. C'était long et usant. Cette tournée fut en quelque sorte ma soupape de sécurité. J'avais besoin d'une bouffée d'oxygène, de voir ce nouveau staff, ce nouveau projet de jeu et ces nouveaux joueurs.

Vous avez été très convaincant lors de votre dernier match à Sydney. Avez-vous récupéré de vos efforts depuis?

I.H. : Petit à petit... A 28 ans, je commence à sentir le poids des années, surtout avec des jeunes d'à peine 20 ans autour de moi. (sourire)

Avec cinq ballons gagnés en touche samedi dernier, vous avez été le meilleur pourvoyeur de ballons du XV de France. Que saviez-vous donc de l'alignement australien ?

I.H. : La vidéo m'avait montré que les Wallabies fonctionnaient avec seulement deux blocs de saut, tous deux articulés autour de leurs deuxième ligne Nathan Sharpe et James Horwill. Ils délaissaient quelque peu le début d'alignement, notamment sur les trois premiers mètres. On n'a évidemment joué que sur cette zone là et cela nous a rassurés. En conquête, il nous fallait des choses simples parce que nous n'avions pas eu le temps de beaucoup travailler les touches à l'entraînement. Nous n'avions eu qu'une semaine pour préparer ce match, c'est peu. Je suis néanmoins content de notre prestation en touche, même si beaucoup d'autres choses me chagrinent aussi.

Lesquelles ?

I.H. : Je commets un en-avant grossier à la réception d'un coup de pied de Berrick Barnes. Je suis aussi coupable de plusieurs erreurs de placement défensif. Et de manière générale, on prend quand même 34 points sur ce match. Or, je n'ai pas traversé le monde pour prendre 30 points. Je ne suis pas là pour faire du shopping et bronzer à Bondi Beach. Je suis là pour aider l'équipe de France à vaincre les Wallabies. Point barre.

Votre coéquipier et ami Damien Traille a connu un match très difficile et sort du groupe. En avez-vous parlé avec lui ?

I.H. : Evidemment, mais cela reste entre nous. Damien est un compétiteur, il est blessé dans son orgueil mais reviendra encore plus fort, j'en suis certain.

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