Dusautoir: "Les priver de ballons"

Par Rugbyrama
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Devenu incontournable depuis la Coupe du monde, Thierry Dusautoir sera à nouveau un des tauliers du pack tricolore samedi face aux Pacific Islanders. Pour le flanker toulousain, les Bleus devront impérativement éviter d'offrir des munitions aux individual

La préparation pour affronter les Pacific Islanders est-elle très différente de celle du choc face à l'Argentine ?

Thierry DUSAUTOIR: La semaine dernière, les entraîneurs ont essayé d'atténuer notre agressivité, de ne pas parler de revanche. Là, ils insistent surtout sur les qualités individuelles importantes de cette équipe car ils craignent une forme de décompression après la victoire face aux Pumas.

Quelles seront les erreurs à ne pas commettre?

T.D. : Avant tout, éviter les erreurs bêtes et ne surtout pas leur offrir des ballons. Car eux, contrairement aux Argentins, ils vont les relancer et il peut très vite y avoir le feu vu les joueurs qu'ils ont derrière. Il faudra bien occuper le terrain, trouver les touches et imprimer notre propre rythme au match. Cette semaine, nous avons beaucoup insisté sur la défense.

Vous vous attendez à un gros combat physique ?

T.D. : Mais pour eux, le rugby, c'est du combat, même si on met souvent en valeur leurs chevauchées. On les connaît, ils sont très rugueux. Physiquement, on aurait aimé un peu être comme eux. Ils font 115 kilos et ils courent comme s'ils en faisaient 80. Ils ne jouent pas au rugby, ils font la guerre. Quand ils plaquent, ils veulent faire mal. C'est culturel. Ils n'acceptent pas de reculer, un peu comme moi.

Cette sélection a aussi ses limites, non ?

T.D. : Ils n'auront pas les automatismes d'une véritable équipe, c'est certain. Ils jouent d'une manière assez individuelle. C'est leur limite mais aussi leur force, car vu la qualité de leur individualités, cela peut les rendre très dangereux. Notre salut passe par le jeu d'équipe. Encore une fois, il faudra les priver au maximum de ballons.

Vous avez été capitaine en fin de match contre l'Argentine après la sortie de Lionel Nallet. Est-ce une fierté ou cela relève-t-il de l'anecdote pour vous?

T.D. : C'était un capitanat furtif. Je ne m'en suis même pas rendu compte. Mais c'est une preuve de confiance de la part des sélectionneurs. Bien sûr que cela fait plaisir, mais sur le fond, ça ne change rien à mon rôle.

Cette tournée confirme votre statut de cadre du XV de France...

T.D. : Par la force des choses, je suis devenu un des plus expérimentés après la Coupe du monde. Même si je n'ai pas énormément de sélections, je fais un peu office d'ancien, car le staff a testé beaucoup de nouveaux joueurs, de jeunes joueurs, depuis sa prise de fonction.

Justement, vous êtes devenus un leader de jeu. Mais l'êtes-vous également en dehors, dans la vie du groupe?

T.D. : Je vous rassure, en dehors du terrain, je ne vis pas en ermite, tout seul dans ma chambre. Il m'arrive de parler ! D'accord, je ne passe pas mon temps à faire le pitre à tout va comme Jean-Baptiste Elissalde. Mais lui comme moi, à notre manière, nous avons notre importance dans ce groupe

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