Heymans: "L'important, c'est d'être structuré"

Par Rugbyrama
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Face aux Islanders, rois de l'improvisation, Cédric Heymans estime que le XV de France devra impérativement mettre de l'ordre dans son jeu samedi, à Sochaux. L'ailier toulousain attend de ce nouveau test qu'il permette aux Bleus d'avancer collectivement.

Dans la manière d'aborder le match au niveau tactique, les Islanders ne sont-ils pas un peu l'anti-Argentine?

Cédric HEYMANS : Tactiquement, c'est clair qu'il s'agit d'un match complètement différent, donc nous l'avons préparé en conséquence. Il faudra être moins timide et prendre davantage d'initiatives que face aux Pumas. On sait qu'ils sont forts mais qu'ils n'ont pas vraiment de méthode de jeu. Ils seront sûrement plus organisés que face à l'Angleterre. On sait que ce sera difficile sur leurs lancements de jeu.

Vous redoutez leurs individualités?

C.H. : Les Iles Pacifiques, c'est avant tout une sélection de grosses individualités. Le danger vient de leur talent, plus que de leur organisation. Il faudra à tout prix les empêcher de jouer et leur donner le moins de ballons possible, sinon, on se mettra en danger. Les Anglais ont su faire ça très bien. Ils n'ont jamais été véritablement menacés.

Quelle sera la stratégie du XV de France?

C.H. : Contrairement au match face à l'Argentine, notre jeu au pied devra nous permettre de trouver les touches. Moins longues que d'habitude peut-être, mais il faudra les trouver. Ou alors il faudra jouer dans l'espace, mais pas directement sur eux. Notre conquête sera elle aussi déterminante. Elle devra être une rampe de lancement efficace.

Vous allez retrouver en face de vous une vieille connaissance du Top 14 en la personne de Napolioni Nalaga. Que vous inspire ce duel ?

C.H. : Que voulez-vous que je vous dise? Nalaga, on le connait. C'est Nalaga. C'est un des meilleurs ailiers du monde, tout simplement. Il peut crocheter, accélérer. C'est le genre de joueurs capable de faire basculer une rencontre sur une action, un éclair. Forcément, je passe un test mais je joue au rugby pour ça. Je joue pour me confronter à ce qu'il y a de mieux à mon poste. Nalaga en fait partie.

Pour un trois-quarts, c'est un match a priori plus agréable à jouer que l'Argentine, non?

C.H. : Pas forcément. Ce n'est pas parce que nous jouons les Islanders qu'il faudra partir dans tous les sens. L'important, c'est d'être structuré. Ce qui serait bien, c'est d'imposer notre rythme. Bien sûr qu'on a l'intention d'envoyer plus de jeu que face à l'Argentine. Maintenant, il ne faut jamais oublier que c'est le match qui dicte sa loi. Si les conditions sont mauvaises, peut-être serons-nous obliger de nous adapter. C'est toujours une question d'adaptation à l'adversaire et au contexte.

Vous êtes tout de même conscients que tout le monde attend davantage de jeu que face aux Pumas...

C.H. : Contre l'Argentine, il fallait absolument stopper l'hémorragie, on a donc joué restrictif. Sur ce match, la pression du résultat était très lourde, avec un passé très compliqué. Là, il n'y a aucun problème de passif entre les deux équipes. Nous voulons évidemment aller plus loin. Maintenant, on veut aller plus loin. L'idéal, c'est de continuer à être froid devant et d'avoir quelques coups de folie supplémentaires derrière.

Avec une semaine de travail supplémentaire, le collectif devrait faire un pas en avant...

C.H. : Ce serait logique. Si ce n'est pas le cas on aura l'impression d'avoir fait un pas en arrière dans notre plan de travail et ce sera compliqué. Il faut qu'on trouve une continuité dans nos progrès, c'est primordial.

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