Boyoud: "Encore plus à prouver"

Comment avez-vous appris votre titularisation pour le deuxième test ?

Renaud Boyoud: Hier mardi, juste avant l'entraînement. Comme Ben (Benoît Lecouls) avait fait un bon match à droite, je me disais que j'allais être remplaçant. Maintenant, je vais avoir plus de pression, je vais avoir encore plus à prouver. J'ai reçu plein de SMS hier. Il y a l'attente des copains, de la famille. J'ai envie de montrer que je ne suis peut-être pas là qu'en raison de l'absence des demi-finalistes. Pour l'instant, ce n'est que du bonus.

Etes-vous satisfait de votre entrée en jeu lors du match de Sydney ?

R.B: J'ai surtout fait ce que je sais faire, c'est-à-dire essayer de stabiliser la mêlée, de réussir de bons déblayages et d'être agressif en défense. Mais je sais qu'il me reste beaucoup de choses à améliorer. Je dois travailler mon endurance pour arriver à soutenir un rythme très élevé et faire très peu de fautes.

Quel est votre souvenir le plus fort de ce premier test ?

R.B: Ma première Marseillaise. C'est Sébastien Bruno qui m'avait remis mon maillot, en me souhaitant bonne chance.

Affronter l'Australie, c'est beaucoup plus difficile qu'une rencontre de championnat ?

R.B: Oui, bien sûr. Cela ressemble un peu au match que Dax joue quand on affronte un leader du Top 14.

Avez-vous parlé des Bleus avec votre coéquipier Julien Brugnaut ?

R.B: On s'est simplement envoyé des SMS avant le match. A chacun son expérience. Lui a peut-être connu quelques difficultés. Moi, pour l'instant, je n'ai rien fait de terrible mais rien de trop mauvais non plus.

Comment jugez-vous la mêlée des Wallabies ?

R.B: C'est carrément différent de ce qu'on voit en championnat. Les Australiens entrent très tôt, ils jouent sur les commandements. Ils essaient de mettre l'impact en attaquant très bas. Ils ne veulent pas laisser de jus dans la mêlée. On avait d'ailleurs déjà vu ça lors de la dernière tournée des Blacks en France.

Retrouvez-vous en équipe de France le Marc Lièvremont qui vous entraînait à Dax ?

R.B: C'est le même. Il était déjà très exigeant quand il entraînait Dax. Je crois que c'est ce qu'il faut pour devenir entraîneur de l'équipe de France. Il aime le jeu, et il veut que l'équipe de France retrouve de la fraîcheur, que le jeu soit peut-être moins stéréotypé que par le passé.