"J'y ai toujours cru"

Par Rugbyrama
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On a beaucoup parlé de Vincent Clerc ou David Skrela, mais Pierre Mignoni est lui aussi un des grands bénéficiaires de ce début de Tournoi 2007. Sans faire de bruit, le demi de mêlée clermontois a fait le métier, au point de bousculer la hiérarchie à son

Quel bilan dressez-vous de ce Tournoi après trois journées?

P.M. : Il est forcément positif puisque nous avons gagné nos trois matchs. Il y a donc tout lieu d'être satisfait. Nous avons disputé trois rencontres très différentes, avec des adversaires qui nous posaient à chaque fois un nouveau problème. L'équipe a montré une faculté d'adaptation intéressante. Mentalement? Elle a aussi prouvé qu'elle était là, que ce soit en Irlande ou contre les Gallois.

A titre personnel, vous devez également être satisfait...

P.M. : Bien sûr. Je suis heureux. On m'a accordé beaucoup de confiance plus que je n'en avais jamais eu en équipe de France. Tant mieux pour moi. C'est agréable d'évoluer dans ce contexte. J'ai aussi pris beaucoup de plaisir à évoluer aux côtés de David Skrela. C'était important, pour lui comme pour moi je pense, de pouvoir garder le même partenaire tout au long de ces tris rencontres. On s'est donné confiance mutuellement.

Pouvez-vous établir une hiérarchie dans vos trois matchs? Lequel vous laisse le plus de satisfactions?

P.M. : Je ne sais pas. C'est très difficile à dire, je n'ai pas encore assez de recul pour cela. Il y a eu de bonnes choses, j'ai globalement réussi à appliquer les consignes. Maintenant, vous dire quand j'ai été le meilleur, c'est délicat, et je ne suis pas le mieux placé pour le faire à mon avis. C'est au sélectionneur de juger. Il est trop tôt pour dresser un bilan.

Votre cote a sérieusement augmenté dans l'optique de la Coupe du monde, non?

P.M. : En tout cas, j'ai sans doute réussi à bousculer un peu la hiérarchie. Dimitri et Jean-Baptiste étaient les tauliers du poste depuis deux ans. Je suis revenu dans le coup, c'est certain. Tout le monde a envie de jouer cette Coupe du monde. C'est une opportunité fabuleuse. Mais je n'ai aucune pression. Je prends énormément de plaisir.

Depuis deux ans, à l'exception de deux rencontres face au Canada et en Roumanie, vous n'aviez plus joué avec les Bleus. Avez-vous craint de ne plus voir votre chance revenir?

P.M. : J'y ai toujours cru. Je sais que la roue peut vite tourner. Même si je compte une vingtaine de sélections, je n'avais jamais réussi à vraiment saisir les opportunités qui se présentaient à moi en sélection. Je me pose beaucoup moins de questions aujourd'hui. Je prends les choses comme elles viennent et ça me réussit. Puis tout se passe bien avec Clermont cette saison. L'équipe est revenue au top. Ça joue certainement. En novembre, quand j'ai vu le retour d'Elvis, je me suis dit que mon tour pourrait bien revenir.

Vous avez peut-être fini votre Tournoi face aux Gallois...

P.M. : C'est possible. A priori, Dimitri sera titulaire en Angleterre. C'est logique. Bernard et Jo ont annoncé dès le début qu'ils allaient faire tourner l'effectif afin de voir un maximum de joueurs pendant ce Tournoi. Mais franchement, je n'ai aucun regret. C'est déjà tellement énorme pour moi d'avoir été titularisé trois rencontres de suite. Vous savez, je reviens de loin.

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