Elissalde à un tournant

La dernière fois que Jean-Baptiste Elissalde a foulé une pelouse avec sa tunique bleue, c'était face aux All-Blacks, en novembre. Lors du deuxième test à Saint-Denis, le demi de mêlée toulousain était sorti sur blessure, à la 26e minute, laissant ses coéquipiers perdre une deuxième fois (11-23). Samedi, face aux Barbarians, il endossera le maillot frappé du coq pour la 21e fois. Même si cela ne comptera pas comme une sélection officielle, la rencontre revêt pourtant une importance particulière pour le Rochelais d'origine qui n'a pas encore joué une seule fois lors du Tournoi des Six Nations.

Elissalde va être scruté, observé, analysé. Il en a conscience. Comme tous ses compères qui n'ont pas encore eu la chance de faire partie des 22 face à l'Italie, l'Irlande ou le pays de Galles. "On va faire un match très sérieux parce qu'on en a besoin. On va être évalué. On n'a pas eu la chance de faire les autres matches, donc c'est un test pour nous", confirme-t-il. A un poste où il semble être le troisième choix de Bernard Laporte derrière Pierre Mignoni et Dimitri Yachvili, Elissalde joue donc gros ce samedi à Biarritz. Sans doute sa place en Coupe du monde.

Elissalde: "Pas du folklore"

Face à des Argentins que les Bleus retrouveront au premier tour de la Coupe du monde, le joueur sait que la partie ne sera pas facile, notamment en raison du manque flagrant de compétition. "Les Argentins sont sans doute mieux préparés. Déjà avec qu'une semaine c'est dur, alors avoir deux jours de préparation seulement. Tactiquement, techniquement,... ça ne sera pas facile" . L'optimisme reste toutefois de rigueur. "Je pense que si l'on reste sur les bases vues avec l'équipe de France, une bonne défense et une bonne occupation, on arrivera à faire un match correct" , explique-t-il.

Quant à prendre cette rencontre à la légère, cela ne lui traverse même pas l'esprit. "Il faudra être présent au combat. Ce n'est pas qu'un match pour faire plaisir au public, lance-t-il. Les Argentins sont en pleine bourre. On les connait, ils sont assez truqueurs et ils ne vont pas faire un match de folklore. L'esprit barbarians va être présent mais, j'espère, un peu mis de côté". Sur 80 minutes où chacun tentera de tirer son épingle du jeu pour figurer sur la fameuse liste des 30, une blessure serait plus que fâcheuse. Un handicap de plus à surmonter sur la route de la Coupe du monde.