Riva : "Le rugby à 7 est en train de prendre une autre dimension"

Par Rugbyrama
  • Sevens - Paulin Riva (France)
    Sevens - Paulin Riva (France)
Publié le Mis à jour
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SEVENS - De vendredi à dimanche, le circuit mondial de rugby à 7 fera escale à Toulouse pour la première fois. Le capitaine de l'équipe de France, Paulin Riva, évoque cet évènement et les ambitions des Bleus, battus d'un rien par les Fidji à Vancouver, et qui espèrent repartir d'Ernest-Wallon avec une médaille.

Alors qu’il n’y a pas eu de tournoi du circuit mondial en France depuis quasiment trois ans, comment abordez-vous cette étape toulousaine ?

Avec de l’excitation. On a envie de faire partager notre sport au public, et forcément d’aller chercher un résultat qui, je pense, nous tend les bras depuis quelques tournois. On s’en rapproche.

Justement, quel est votre objectif ?

On joue chaque tournoi pour le remporter. Il y a deux ans, on a fait trois finales, sans pour autant parvenir à remporter un tournoi. Maintenant, ça se joue sur des détails, il va déjà falloir arriver dans le dernier carré... L’objectif sera forcément d’aller chercher une médaille, et pourquoi pas le tournoi !

Vous venez d’Auch. Est-ce particulier pour vous de jouer à Toulouse ?

C’est quelque chose de fort, c’est une terre de champions ici. Quand on est du coin, on rêve toujours un petit peu de jouer pour le Stade toulousain, donc il y a beaucoup d’excitation et d’envie de montrer ce que l’on vaut sur un terrain de rugby. D’autant qu’il y aura la famille en tribunes pour nous pousser.

Vous avez réalisé de bonnes performances lors de votre dernier tournoi, notamment contre l’Argentine et les Fidji. Que vous manque-t-il pour accrocher ces formations ?

On sent que ce sont des matchs de très haut niveau. C’est-à-dire que ça se joue jusqu’à la dernière seconde. Contre l’Argentine, ils reviennent en nous mettant un essai sur la dernière action, ce qui leur permet de faire match nul. Et pareil contre les Fidji : on a une dernière possession pour aller chercher le gain du match, mais on n’arrive pas à maîtriser le ballon. Il va donc falloir rester concentré sur la durée, jouer d’expérience pour maîtriser ces matchs de haut niveau, et ainsi franchir le cap des quarts, des demies, voire pourquoi pas de la finale.

Vous retrouvez d’ailleurs les Fidjiens dès la phase de poules…

C’est top de les jouer en poule, car on apprend énormément en jouant contre eux. Ce que je vois, c’est qu’il y a 4 ou 5 ans, c’était très compliqué face à ce genre de nations. Maintenant, ce sont des matchs assez serrés, où l'on arrive à les jouer et où l’on connaît les armes à mettre en place. Ça ne peut que nous faire progresser. Et si on les bat, ça va changer l’ordre des choses.

Le #FranceSevens approche et on connaît nos groupes !https://t.co/9huHGLsQRK

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 18, 2022

À Toulouse, vous êtes dans la capitale du rugby à XV. Est-ce que ce week-end peut servir de vitrine au Sevens dans le Sud-Ouest ?

Je pense que le rugby à 7 est en train de prendre une autre dimension, notamment avec le Supersevens qui a été mis en place. L’image du rugby à 7 a changé, ce n’est plus simplement le "rugby cool" qu’on aime jouer l’été. C’est vraiment un rugby dur, de précision. C’est super de le jouer ici (à Toulouse), puisqu’on est sur une terre de rugby, donc quoi de mieux que de montrer à tous les gens ce qu’est notre discipline.

Avez-vous déjà des repères à Ernest-Wallon ?

J’ai déjà foulé cette pelouse en club. C’est un stade exceptionnel, dès lors que le public est présent. Il va y avoir trois jours de rugby intense, donc il y a de la matière pour passer un bon week-end.

Qui sera la fusée de ce tournoi ?

On a énormément de potentiels dans l’équipe. On a des mecs comme Joachim (Trouabal), comme Jordan (Sepho) ou comme Aaron (Grandidier), qui ont une grosse pointe de vitesse. Ce sont des armes, mais il ne faut pas compter que sur ça non plus. Une bonne équipe de rugby à 7, c’est 12 ou 13 joueurs. Par contre, si on arrive à les mettre en confiance et à les mettre en orbite, ce n’est que du positif pour l’équipe.

La légende britannique Dan Norton a récemment annoncé sa retraite. Que représentait ce joueur pour vous ?

Il m’a clairement inspiré. Quand j’ai tapé "rugby à 7" sur Internet avant de connaître la discipline, ce sont les premières images qui sont apparues. C’est un joueur exceptionnel, avec une immense carrière. Avoir une longévité aussi importante et être un aussi gros marqueur, c’est vraiment extraordinaire. C’est un exemple pour tout septiste. Je suis même un peu déçu de ne pas pouvoir continuer à jouer contre lui, puisqu’on apprend beaucoup en étant en face. J’espère le recroiser en dehors des terrains.

Propos recueillis par Dorian VIDAL

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