Matthew Clarkin : "Le travail fait commence à payer"

  • Pro D2 - Matthew Clarkin (Biarritz)
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PRO D2 - Le directeur sportif du BO revient sur la victoire de son équipe, hier contre le Stade Montois, en amical et dresse un bilan des matchs de préparation...

Quels enseignements tirez-vous de ce succès face au Stade Montois ?

Il y a un sentiment un peu mitigé. Nous avons vu de très bonnes choses et ça nous a permis de voir quasiment tout l’effectif, car des mecs n’avaient pas encore joué en amical. Ceci explique le mal que nous avons eu en deuxième période, avec un jeu un peu plus haché. Nous avons un peu de casse pendant le premier acte et nous avons sorti des mecs par précaution. Du coup, nous nous sommes retrouvés avec deux demi de mêlée sur le terrain, des troisièmes lignes sont passés dans la cage. Ce n’était pas forcément évident pour répéter notre système de jeu. Après, l'essentiel reste que nous sommes allés chercher la victoire.

C’était important de capitaliser, après deux défaites dont une frustrante face à Pau…

Oui, il y avait beaucoup de frustration après le match de Pau, même si ça n’était qu’une rencontre amicale. Nous sommes donc contents de l’avoir emporté hier soir, même si nous savons que nous aurions pu nous faciliter la tâche, par moment.

Votre équipe a montré des intentions de jeu. Êtes-vous satisfait ?

Oui, mais c’est l’objectif de ces matchs amicaux. Nous voulions voir où nous en sommes dans la circulation, dans l’organisation générale. Nous avons vu que les joueurs ont bien intégré le travail fait depuis le mois de juin. Après, il en reste encore dans les détails, dans la précision, le timing. Le plus important, pour moi, c’est de constater que le travail fait commence à payer, d’autant plus que l’état d’esprit est bien présent. C’est un élément très important.

En parlant d’état d’esprit, même privés de ballons, vos joueurs ont été solidaires sur le second acte…

Je n’ai jamais senti les joueurs déstabilisés ou secoués. Nous avons eu un peu de mal à mettre en place notre jeu offensif et il y a eu quelques fautes tactiques ou de main. Au final, ça nous a permis de travailler la défense et je pense que nous étions bien en place dans ce secteur. Même si c’est négatif qu’on n’ait pas eu la balle, ça s’est transformé en un point positif.

Vos individualités ont permis à l’équipe d’avancer. Maintenant, ne va-t-il pas falloir trouver plus de liant dans le jeu collectif ?

Oui. Il faut que tout le monde ait la chance de jouer ensemble. Les combinaisons ne vont pas se faire du jour au lendemain. À partir de maintenant, en championnat, c’est important que nous soyons capables de faire des rotations dans l’effectif et que tout le monde s’y retrouve. Je trouve que l’arrivée de Speight et Saili a un impact très positif sur le reste du groupe. On l’a notamment vu sur les prestations de Yohann Artru depuis deux matchs. En recrutant ces mecs, nous voulions bonifier le groupe. Pour l’instant, ça marche très bien.

Diriez-vous que la seule présence de ces joueurs crée une émulation dans la ligne de trois-quarts ?

Oui, mais je pense que c’est naturel. Ce n’est pas une chose qu’on se dit en interne. C’est la loi d’un groupe de rugby où il y a de la concurrence, une remise en question en permanence. C’est toujours intéressant d’avoir des mecs qui tirent l’équipe vers le haut. Après, on ne va pas s’appuyer systématiquement sur ces seules individualités. C’est à tout ,le monde de s’y mettre.

Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées en touche ?

Il y a eu des changements dans les combinaisons, nous sommes en train de jouer avec quatre talonneurs. Nous avons eu trois annonceurs différents sur les trois matchs. Chacun cherche à trouver son équilibre, sa place dans l’effectif, sa stratégie. Alors oui, c’est dommage que l’on ait ces difficultés, mais nous ne sommes pas très inquiets. Nous savons que ça va venir. Nous avons des joueurs de qualité pour y arriver.

Vos ballons portés, en revanche, ont retrouvé de l’efficacité…

C’était un de nos points forts de la saison dernière. Forcément, nous voulons nous appuyer sur ça cette année. C’est important que l’on retrouve ce niveau de performance dans ce secteur-là et ça commence à se voir. Malgré les changements dans l’effectif, il y a une nette progression. Tant que ça continue, tout va bien.

Pouvez-vous faire un point sur l'infirmerie ?

Nous avons fait le bilan ce matin. Pour la plupart des mecs, ce ne sont que des petits bobos et on espère qu’ils pourront participer à la réception de l’USAP. Il y a juste une inquiétude autour de Rémi Brosset, qui s’est fait mal au genou. Nous allons attendre les résultats de l’IRM, lundi.

Êtes-vous prêts pour démarrer le championnat avec un gros choc d’entrée, malgré le contexte sanitaire actuel ?

Oui. Je sens que nous avons bien travaillé. Maintenant, c’est le moment de passer aux choses sérieuses, il n’y a pas de souci. La Covid ? C’est une inquiétude, forcément. Nous avons beaucoup bossé avec un seul objectif en tête : celui de démarrer le championnat. Nous espérons tous que ça va le faire dans des bonnes conditions.

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