A Narbonne, Collins avait réussi à mettre tout le monde d'accord
Arrivé sur la pointe des pieds à Narbonne en cours de saison, Jerry Collins avait convaincu les plus sceptiques et avait même prolongé son contrat au RCNM.
Des sourires polis ont accompagné l’annonce de son arrivée à Narbonne fin janvier… mais quelques minutes sur la pelouse ont suffi à lever les derniers doutes. Lorsque Rocky Elsom sort Jerry Collins de sa retraite au cœur de l’hiver, on pense alors à un coup de pub, un coup de com’ mais il s’avère que l’arrivée du All Black sera un véritable "coup de pied au cul" ! Il y a quelques semaines, Jean-François Beltran, ancien entraîneur du RCNM, nous disait :Jerry Collins monte en puissance au fur et à mesure de ses sorties et il a ainsi balayé les doutes qui planaient autour de lui. Il a apporté la densité physique qui faisait défaut à Narbonne. Au Racing, il y a beaucoup d’avants "coureurs" et mobiles et il manquait ce profil de joueur solide sur ses appuis et après lequel il est possible de rejouer.
Benetton: "Il s'était imposé par l'exemple"
Il n’est bien sûr pas question de dire que Jerry Collins est l’homme providentiel, le seul sur qui repose le maintien de Narbonne, mais personne ne saurait nier qu’il y a apporté une solide contribution. Aligné à huit reprises sur une feuille de match, le troisième ligne a inscrit trois essais dont deux face à l’Usap à domicile dans le match à ne pas perdre pour les Narbonnais. A propos de ce match là, Jean-François Beltran disait d’ailleurs : D’un coup d’œil quand il voit que la défense est déployée sur la largeur il est capable de jaillir au cœur de la défense pour aller à l’essai et comme il est dur et dense physiquement, il est très compliqué à arrêter. C’est notamment sur ces phases-là que l’on peut dire qu’il a gardé ses qualités de joueur de haut niveau. "
Joueur de haut niveau mais aussi homme de haut niveau pour un de ses entraîneurs Philippe Benetton qui louait un mec toujours à l’écoute, très attentif et qui n’a pas hésité une seconde pour mettre son expérience au service de l’équipe. Il a du charisme et dans les moments tendus il est capable de faire retomber la pression. En quelques matchs, très naturellement et sans faire de grands discours, il s’est imposé par l’exemple. Touché, Philippe Benetton nous confiait s’être entretenu avec Collins jeudi : Il était heureux, il avait resigné pour un an, il s’était installé et aujourd’hui c’est dur de se dire qu’on vient de perdre un membre de la famille rugby dont la gentillesse et la simplicité était unique...
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