Statu quo à Auch

Les réunions s'enchaînent dans le Gers mais rien n'avance. Les joueurs n'arrivent pas à se mettre d'accord concernant la baisse de salaires demandée par leurs dirigeants pour "sauver le club du dépôt de bilan" et les négociations piétinent. Mardi, 24 d'entre eux s'étaient prononcés pour à l'occasion d"un vote à bulletin secret, mais 10 autres avaient refusé cette proposition qui devrait faire économiser au club 250 000 euros.

Il faut dire que les propositions de la direction auscitaine sont pour le moins dissuasives. Outre la baisse de 17% réclamée pour cette saison, les joueurs qui seront encore sous contrat l'an prochain verraient leurs revenus accuser une diminution drastique. Une sorte de salary cap serait instauré, qui plafonnerait les salaires à 2000 euros nets par mois. Une broutille dans le rugby professionnel actuel... Et quand on sait que ceux qui devaient être versés le 8 janvier ne le seront pas totalement (-20%), on comprend que la pilule a du mal à passer pour les joueurs.

Luttes internes

Le but du FCAG est en fait de passer d'un budget de 3,6 millions d'euros pour cette année à 2,4 millions pour la saison prochaine. En somme, de passer du plus petit budget de Pro D2 à un budget de Fédérale. Jeudi midi, la situation était encore complètement bloquée. Après une première réunion ce matin, les dirigeants et les représentants de Provale se retrouveront de nouveau autour d'une table cet après-midi.

Sur fond de passation de pouvoir – le président Laffitte n'est pas là cette semaine – et de luttes politiques, il semble une nouvelle fois peu probable que les négociations avancent. Le syndicat, qui a pris contact avec la LNR et la DNACG pour chercher des solutions ensemble, souhaite que la baisse des salaires se fasse de manière plus linéaire mais les dirigeants gersois ne l'entendent pas de cette oreille. Et en attendant, il n'y a plus d'argent pour payer le bus qui ira à Lyon dimanche pour la 15e journée du Pro D2...