Oyonnax veut évoluer

Par Rugbyrama
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Après 3 saisons ponctuées par une place en milieu de tableau, Oyonnax veut se montrer ambitieux. Sans forcément parler de Top 14, le club a envie d'évoluer et de changer de statut. Mais attention, il faudra compter avec la rivalité locale de Bourg-en-bres

Depuis deux saisons, Oyonnax est marqué du sceau de la régularité. Comme en témoignent ses derniers classements finaux : 9e en 2006, 7e en 2007 et à nouveau 9e lors du précédent exercice. Un habitué du milieu de tableau de Pro D2. Autant dire que l'envie d'évoluer est plus que légitime. Et s'appuyant sur sa stabilité, le club fait preuve d'une certaine ambition pour la saison prochaine. Une ambition toutefois mesurée : "Nous ne pouvons plus parler de maintien. […] Nous jouerons pour nous positionner dans le haut du tableau. […] Je pense sincèrement qu'aujourd'hui, Oyonnax peut viser la qualification. Il n'est pas question de dire que nous voulons accéder au Top 14 même si cela n'est ni irréaliste, ni irréalisable", confie Hervé David, président du directoire, à Midi Olympique. La montée est donc évoquée du bout des lèvres...

Bourg-en-bresse peut-il faire de l'ombre ?

Mais pour franchir ce fameux palier, l'équipe devra se montrer bien plus performante à l'extérieur. En effet, l'an passé, si son parcours à domicile s'est avérée quasi parfait (une seule défaite), son bilan hors de ses terres a été faible : 2 succès en 15 déplacements. Le staff comptera sur la rigueur et l'esprit combatif légendaires du groupe pour renverser cette tendance. Mais aussi sur un recrutement qui satisfait les entraîneurs : "Les modifications apportées ont été voulues et non pas subies. Nous avons conduit notre recrutement de façon ciblée", précisent Christophe Urios et Olivier Nier. Ce qui explique l'arrivée de joueurs comme Naves ou Authier, des valeurs sûres de la Pro D2.

Dernière inconnue avant de viser les premiers rôles : les structures et les capacités financières du club. Là aussi, les dirigeants se veulent rassurants en annonçant "une augmentation de 300 000 euros du capital". Toutefois, Hervé David le concède : "Il faut bien sûr demeurer prudents par rapport aux aléas économiques, Oyonnax ne dispose pas d'un gros bassin de vie". Un bassin qui verra, en plus, débarquer Bourg-en-bresse, fraîchement promu, dans le giron de la Pro D2. Et difficile de dire si l'ascension d'un deuxième club du petit département de l'Ain dans l'anti-chambre de l'élite est un bénéfice ou un handicap pour Oyonnax. Ce seul département peut-il devenir le théâtre des exploits de deux clubs de ce niveau ? Réponse dans quelques semaines...

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