L'édito de Jacques Verdier

Par Rugbyrama
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Le Directeur des rédactions de Midi Olympique, Jacques Verdier, revient sur la défaite des All Blacks samedi en Australie.

Que doit-on retenir de la dernière opposition en date entre les All Blacks de Nouvelle-Zélande et les Springboks d'Afrique du Sud ? Que les Boks - comme les Français surent le faire à diverses reprises - parsemèrent le match des ingrédients indispensables à toute réussite : courage, opiniâtreté défensive, forte conquête. Une heure durant cela suffit à donner le change, à laisser croire à un possible exploit, à une déstabilisation de l'ogre néo-zélandais. Mais une heure seulement...

Quand les plaquages se firent moins précis, la conquête moins homogène et que les souffles se firent plus courts dans les rangs Springboks, les All Blacks, fidèles à eux-mêmes, déroulèrent leur rugby, fait de précision, de vitesse, de passes, de recherches éperdues du décalage. De sorte que les vingt dernières minutes furent entièrement à leur avantage.

Les envoyés spéciaux de Midi Olympique en Afrique du Sud nous rapportent que les Boks, rassérénés par ces soixante minutes de grand combat, entendent puiser là les raisons de leurs espoirs à venir. On ne saurait les décourager. On sait, de science éternelle, que les Boks sont rudes, que les Boks sont puissants, agressifs et ne transigent jamais dans l'ordre double du combat et de l'orgueil. Pour autant, je redoute que ces valeurs là soient suffisantes à l'heure de bouter hors course les Blacks du Mondial à venir. Conquérir, presser, défendre, occuper, c'est essentiel. Pour reprendre le sabir rugbystique en cours, il s'agit là des basiques du jeu, des fondamentaux en vogue. Mais c'est, excusez du peu, l'atout du pauvre. Pour gagner, imposer sa marque, faire trembler l'adversaire, il faut aussi proposer une organisation offensive que les Boks sont loin de posséder aujourd'hui.

Ne nous y trompons d'ailleurs pas ! Qui a cherché à construire quelques mouvements offensifs de talent, samedi, à Durban ? Qui, aujourd'hui, pousse l'ambition jusqu'à rechercher à imposer ce jeu, aussi brillant que difficile, sur tous les stades du monde, face à tous les adversaires du monde ? Qui, sinon les All Blacks ?

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