La chronique de Pierre Rabadan

Par Rugbyrama
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Le troisième ligne du Stade français Pierre Rabadan revient sur la défaite des Bleus lors du match d'ouverture contre l'Argentine et rappelle que rien n'est fini...

L'important c'est pas la chute, mais l'atterrissage...

Vous n'avez pas pu rater tous les titres des journaux au lendemain du vendredi "noir" qui vient de se dérouler pour l"équipe de France.

Personne, et surtout pas moi, n'avait un instant pensé à cet éventualité tant la préparation des Bleus semblait rodée, tant les joueurs paraissaient prêts à répondre à toutes éventualités.

Mais le sport n'est pas une science et c'est en même temps tout ce qui fait son charme.

Le bilan aujourd'hui est celui-ci et même si ce n'est pas le départ espéré, rien n'est encore perdu...

Nous pouvons continuer de rêver de la fameuse coupe Webb Ellis.

Et c'est bien là l'essentiel.

C'est vrai que les Français ont manqué leur entame, à notre grande déception, ils sont tombés dans le piège parfaitement tendu par ces Argentins opportunistes, pleins de caractères qui voulaient cette victoire historique pour s'affirmer un peu plus dans ce rugby mondial qui a tant de mal à les accepter. (cf. Chronique précédente sur la place du rugby argentin sur l'échiquier mondial)

C'est vrai que l'on n'a pas reconnu cette équipe en pleine confiance, qui dominait ses adversaires en lui imposant des temps de jeu interminables et en s'appuyant sur une défense infranchissable.

C'est vrai aussi que les joueurs argentins sont pétris de talent, ont un mental d'acier au travers d'un esprit de sacrifice sans faille et il faut leur tirer un grand coup de chapeau pour l'exploit qu'ils viennent de réaliser.

Mais voilà, nous en sommes là aujourd'hui, avec cette déception, qui a peut-être des conséquences sur l'enthousiasme de l'événement, voir même sur l'adhésion de ce public hors rugby que la Coupe du monde a pour devoir d'intéresser...

Mais, au même titre que nous aurions partagé avec joie une victoire éclatante du XV de France, nous devons être solidaires de leur défaite.

Rester au soutien, (comme on dit souvent dans le détail de certaines actions) bien comprendre que ce sont les joueurs les plus touchés par l'accident qu'ils viennent de subir, mais que la situation n'est pas désespérée.

La marge de manoeuvre est plus restreinte, la France n'a plus de joker.

Les calculs sont de mise depuis le dérapage de vendredi, savoir si la France jouera le quart de finale à Cardiff, contre quelle équipe, sous quelles conditions... Mais ils ne doivent en aucun cas influencer la ligne de conduite.

Battre tout le monde, ils le peuvent et ce rappel cruel d'une défaite d'entrée de jeu leur sera peut-être bénéfique.

Ils peuvent encore être champions du monde et dans le cas où ils le deviendraient, l'accroc argentin ne resterait alors qu'une petite sortie vers la route de la gloire.

Le plus dur reste à faire, mais le pire est sans aucun doute derrière, je l'espère...

Il paraît, selon un proverbe chinois que "L'échec est la mère du succès"...

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