En un quart de retour

Par Rugbyrama
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Avec encore plus de recul, Jonah Lomu revient sur les quatre quarts de finale de Coupe du monde disputés ce week-end. Notre expert répète une fois de plus que la France a largement mérité sa place dans le dernier carré...

NOUVELLE-ZELANDE-FRANCE (18-20)

"C'est un tournoi, et en phase finale, il faut gagner tous les matches. Ils ne sont pas offerts sous le prétexte d'un rang de numéro un mondial. La Nouvelle-Zélande l'a appris à ses dépends. S'il y a une équipe dont il faut se méfier de toute façon, c'est bien la France. Les Français ont joué à un niveau tel qu'ils pouvaient battre n'importe qui à Cardiff. Ils ont mérité la victoire et Bernard Laporte a choisi la bonne équipe pour battre les All Blacks. Ils ont bien joué, ça rien à voir avec la chance. Les All Blacks n'ont pas perdu le match, ce sont les Français qui l'ont gagné. C'était la réalité du jeu, il y a eu un intense combat entre les deux équipes pendant 80 minutes et cela s'est joué à deux points. Les Néo-Zélandais ont eu l'opportunité de placer un drop, mais ils ne l'ont pas saisie. Les prises de décision et le jeu au pied n'ont pas été très bons... Les Français, eux, ont joué avec passion, fierté, et avec un gros physique. C'est là qu'ils ont gagné le match, au niveau du combat. Ce n'est pas une question d'excès de confiance. Nous avons été battus, sur ce match, par une très bonne équipe de France."

AUSTRALIE- ANGLETERRE (10-12)

"Je le dis depuis le début. Si vous êtes le champion en titre, vous n'abandonnez pas votre trophée sans vous battre. Peu importe ce qui se passe pendant les matches de poule. L'important, c'est d'en sortir. C'est tout ce qui compte. L'Angleterre a tout simplement mérité sa victoire face à l'Australie, elle la surclassée. En fait, je m'attendais à voir le pack des Anglais se montrer et mettre les avants Australiens sous pression pour voir comment ils allaient réagir, notamment George Gregan. Une ligne d'arrière de classe mondiale n'est rien sans la protection de ses avants. Les "beaux gosses" de la ligne des trois-quarts récoltent toute la gloire car ils marquent les essais, mais si les avants ne font pas le sale boulot et si tu n'as pas une base de jeu solide, il n'y a rien à faire. C'est à ce niveau-là que l'Australie a perdu le match".

AFRIQUE DU SUD- FIDJI (37-20)

"Les Fidjiens ont montré beaucoup de fierté face à l'Afrique du Sud, en étant compétitifs jusqu'au coup de sifflet final. Le match était plus serré que le score ne le laisse paraître. Moins ils avaient de joueurs sur le terrain, mieux les Fidjiens jouaient. Marquer deux essais avec 14 joueurs est quelque chose d'exceptionnel, notamment face à l'Afrique du Sud. Ils ont joué avec beaucoup de passion et de vitesse, et ils ont montré pourquoi ils étaient présents en quart de finale. Ils ont été compétitifs sur chaque phase. Des joueurs comme Delasau et Bobo, vous les connaissez bien en France. Ce dernier est capable, mieux que quiconque, de porter la balle au-delà de la ligne d'avantage. Pour eux, se retrouver en quart de finale est quelque chose d'incroyable. C'est une chance pour le rugby aux Fidji qui sont plus connus pour leur jeu à 7 mais ils ont prouvé qu'ils peuvent jouer aussi à 15. S'il y a une chose que les Fidjiens n'ont pas contesté à l'Afrique du Sud, c'est leur pack d'avants. Quand ils ont réalisé combien le match était serré, ils ont axé le jeu sur les avants et ont mené la balle jusqu'au milieu. Et c'est là que le match s'est joué, au niveau du puissant pack sud-africain."

ARGENTINE-ECOSSE (19-13)

"Le dernier quart d'heure de cette rencontre n'a pas été aussi haletant que dans les autres matches, mais ce sont les dernières secondes qui l'ont été. Cela s'est joué jusque dans les derniers instants. L'Ecosse a eu de nombreuses opportunités de convertir sa progression en points mais les joueurs n'ont pas pris les bonnes décisions. Ils auraient pu faire une passe de plus, mais ils ont choisi les mauvaises options. Cela arrive dans le rugby, la pression vous écrase, mais il y a une chose positive pour l'Ecosse, c'est que Chris Paterson termine le tournoi avec 100% de réussite au pied. Je ne crois pas que cela ait été déjà réalisé auparavant."

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