Biétry: "Je comprends la déception"

Par Rugbyrama
  • Charles Biétry - 24 mai 2012
    Charles Biétry - 24 mai 2012
Publié le Mis à jour
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Charles Biétry, vice-président en charge des programmes de BeIn Sport, s'explique sur la venue de la chaîne qatarie dans le rugby.

Comment beIN Sport en est venu à acheter les droits de diffusion des deux tests-matchs du XV de France en Argentine ?

Charles BIETRY: Je ne voulais pas laisser l’équipe de France à l’abandon. Cela aurait été très regrettable que ce match international ne soit pas diffusé. Quand nous avons vu qu’il n’y avait personne dessus, nous avons donc décidé de le diffuser.

La programmation d’un match de l’équipe de France sur une chaîne payante a fait grincer des dents... Le comprenezvous ?

C.B: Je pense que certaines personnes auraient aimé voir ce match et je comprends qu’elles aient été déçues. Mais je comprends aussi que les autres chaînes n’aient pas eu envie de le diffuser. Il y a beaucoup de raisons : l’heure de la rencontre, le fait que ce n’était pas la grosse équipe d’Argentine...

Cela vous a permis de mettre un premier pied sur le terrain du rugby. Considérez-vous ce sport comme une priorité ?

C.B: L’objectif de la chaîne est d’avoir une programmation équilibrée et omnisport. Le rugby y a toute sa place, nous n’avons aucune envie de le négliger. C’est évident que c’est un produit sympa et attractif. Mais il faut pouvoir trouver des ouvertures. Or tous les droits ont été renégociés l’année dernière : Canal + a le Top 14, France Télé la H Cup... Il ne reste donc pas énormément de place. Nous avons le temps : beIN Sport est un bébé de quinze jours. Nous ne pouvons pas grandir en ayant déjà tous dans les mains. Même si nous avons presque tout en football...

À l’avenir, comptez-vous vous mêler aux luttes pour l’obtention des droits des principales compétitions ?

C.B: Il n'est pas si impossible que beIN Sport se mêle aux prochains appels d’offres pour le Top 14 ou la H Cup. Mais je ne peux pas encore l’affirmer, c’est trop tôt : nous ne sommes pas seuls et c’est une démarche longue et complexe. Il faudra y réflechir quand les droits seront libres. En tout cas, il est hors de question d’aller sur l’équipe de France. Ce n’est absolument pas mon ambition. Les équipes nationales doivent rester sur un diffuseur gratuit. Le cas de l’Argentine était très spécifique.

Retrouvez dans Midi Olympique l'intégralité de l'interview de Charles Biétry ainsi qu'un dossier spécial sur l'ombre du Qatar dans le rugby...

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