L'UAR déçoit encore

Encore une fois, la montagne a accouché d'une souris. Les joueurs de l'Argentine y sont habitués. Alors ils s'y attendaient. Le capitaine des Pumas, Agustin Pichot, n'avait-il pas déclaré vendredi dans La Nacion que "les dirigeants argentins changent d'avis tous les jours" et que "dans ces conditions, il est difficile qu'il se passe quelque chose" ? Le demi de mêlée du Racing-Métro sait de quoi il parle.

Car il ne s'est effectivement rien passé. Rien de rien. Les 25 provinces conviées n'ont pas trouvé de terrain d'entente, une nouvelle fois. L'UAR les avait réunies pour débattre d'une proposition de limiter la professionnalisation à la seule sélection, tout en conservant un statut amateur aux clubs. Mais les avis divergent toujours beaucoup trop. Un participant déplore ainsi sur prematch.com : "La seule chose qui a été obtenue, c'est un délai supplémentaire pour provoquer les réformes du statut. Maintenant, nous devons vraiment nous pencher sur les changements qui doivent intervenir dans le rugby argentin et il n'y a pas eu de débat."

Ce délai se situe au 11 février prochain, date à laquelle un congrès extraordinaire a été convoqué. Mais qu'en attendre réellement ? Les espoirs d'une nouvelle structure politique et de la professionnalisation des joueurs attendue sont de plus en plus minces. L'UAR est décidément beaucoup moins brillante que ses Pumas, qui ont terminé troisièmes de la Coupe du monde en octobre dernier. On n'est pas prêt, en tous les cas, de les voir intégrer les Tri-Nations ou le Tournoi des 6 Nations si ça continue comme ça...