L'enquête de l'été : la vérité sur l'affaire Herrero

  • André Herrero (Toulon)
    André Herrero (Toulon)
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A partir de lundi 9 août, Midi Olympique vous propose de retrouver une grande enquête autour de la finale du championnat de france 1971, Béziers - Toulon, où André Herrero deuxième ligne international, fût victime d'une grave agression qui le contraignit à quitter la pelouse sur blessure. Tournant du match. En six épisodes, cette série va révéler qui a été l'auteur du mauvais geste 50 ans après et

Le mystère durait depuis 50 ans, depuis une finale durant laquelle le pack de Béziers et celui de Toulon, deux troupeaux de buffles, distribuèrent toute une collection de coups défendus. On releva un seul blessé sérieux, André Herrero capitaine-entraîneur du RCT durement touché aux côtes juste avant la mi-temps. Qui osa "descendre" ce dimanche 16 mai 1971, le père, le frère, le "lider maximo" des barbus venus de Mayol ? Le coupable ne fut jamais formellement identifié. Pendant un demi-siècle bien des noms circulèrent : Olivier Saïsset, Alain Estève, André Lubrano, Yvan Buonomo, Georges Senal et Armand Vaquerin côté biterrois. Daniel Herrero fut lui aussi accusé d'avoir involontairement porté un coup à son frère aîné, André. Lequel sortit sur une civière puis revint très amoindri après avoir repris quelques forces en bord de touche, visage sanguinolent, rictus de battu. La photo de ce début de chemin de croix fit la Une de tous les journaux le lendemain.

Après cette fameuse 37e minute, André Herrero perdit sa belle et grande gueule. Il ne pouvait plus, comme à son habitude, influencer arbitre et adversaires. Il traîna sa peine jusqu'à la fin de la prolongation et laissa échapper sa dernière occasion de ramener le Bouclier de Brennus à Toulon. Ce RCT, dans lequel cohabitait difficilement André Herrero et Christian Carrère, capitaine de l'équipe de France, se cassa en deux définitivement au terme d'une crise qui vit partir neuf finalistes, dont les frères Herrero, du côté de Nice. Sans le savoir, Toulon en avait pris pour dix ans...

A Béziers, le blessure d'Herrero ne fut jamais un sujet. Pour ces jeunes Héraultais, menés par une entraîneur hors normes, Raoul Barrière, la fantastique relance de Jack Cantoni, terminée par le premier essai de René Séguier à quelques minutes de la fin du temps réglementaire, est restée pour toujours le fait du match. Un éclair de génie dans un ciel tourmenté. Le Grand Béziers venait de naître, il allait dominer le rugby français pendant treize ans, trustant dix titres de 1971 à 1984.

Quand Midi Olympique décida de s'engager dans une enquête au long cours pour trouver le nom de celui qui brisa en deux endroits une côte d'André Herrero, les principaux acteurs biterrois avaient soudain perdu la mémoire. Il fallu regarder cinq cents fois les images de la scène de crime, faire intervenir divers experts pour comprendre ce qu'il s'était réellement passé ce jour-là à Bordeaux. La vérité sortit enfin du puits. Envoyant par le fond une légende écrite à coup de fausses révélations ou de discussions de fin de soirée.

Même si les faits sont largement prescrits, cinquante ans après cette finale, Midol est en mesure de livrer le nom du coupable dans une série intitulée "La vérité sur l'affaire Herrero" dont le premier de six épisodes paraîtra ce lundi 9 août. Son titre "Un homme à abattre" donne déjà le ton d'un récit qui raconte ce qu'était le rugby des années 60-70, robuste jusqu'à la violence.

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