Yachvili sauve Biarritz

Mais où serait le BO sans Dimitri Yachvili? Sûrement en pleine crise. Le club basque peut une nouvelle fois remercier son buteur auteur de 17 points sur 22 lors du succès sur les Saracens dont une pénalité passé dans les arrêts de jeu alors que les Anglais menaient de deux points. Yachvili a inscrit 55 des 68 points basques depuis le début de la saison. Indispensable donc surtout que l'attaque basque est toujours en berne. Elle l'a encore démontré ce samedi en inscrivant un seul essai - son deuxième seulement en 320 minutes ! - pendant que les Sarries en passaient trois à Aguilera.

Pourtant, c'est bien le BO qui s'est imposé et dire que ce fût dans la douleur est un doux euphémisme. D'entrée, les Anglais ont pris le jeu à leur compte profitant des largesses défensives basques - décidemment tout se perd ! - pour inscrire leur premier essai dès la 6e minute par Ratuvou. Le Fidjien a eu le mérite de réveiller les Biarrots qui se décident enfin à squatter le camp adverse mais ils ne parviennent pas à concrétiser leurs temps forts même par Dimitri Yachvili qui manque une pénalité (22e) ou par Brusque dont le drop ne passe pas (26e).

Yachvili est partout

Pour couronner le tout, les Basques vont encaisser un deuxième essai juste avant la pause sur une erreur énorme de Philippe Bidabé. L'ailier du BO se fait contrer sur ses propres 22m. Andy Farrell récupère et offre un caviar au pied à Rodd Peney qui n'a plus qu'à aplatir (14-6). Seule une nouvelle pénalité de Yachvili permet aux hommes de Patrice Lagisquet de rester à distance respectable en rentrant aux vestiaires (14-9).

Les Saracens auraient pu plier la rencontre dès la reprise mais Ratuvou se voit refuser le doublé alors qu'il semblait bien avoir marqué en coin. Le match va alors basculer en faveur du BO. D'abord une pénalité de Yachvili ramène les Basques à deux points (14-12). Puis le demi de mêlée lance dans la foulée Va'afolo sur le fermé. Un crochet plus tard, le troisième ligne sert Philippe Bidabé qui résiste au retour de la défense des Sarries pour marquer. Avec cinq points d'avance (19-14), les Basques semblent enfin lancés.

C'est mal connaître la hargne anglaise et surtout la fébrilité actuelle des Biarrots. A la 74e minute, Jackson redonne l'avantage aux Saracens (22-19) grâce à une nouvelle pénalité. Juste derrière, Yachvili manque en coin sa troisième pénalité du match. Alors que la défaite se profile, les Anglais se font une nouvelle fois sanctionner sur la ligne médiane. On est dans les arrêts de jeu et il faut la tenter bien sûr. Dimitri Yachvili la passe et offre la victoire. Une question se pose pourtant. Jusqu'à quand pourra-t-il tenir à bout de bras sa formation?