Paris toujours en vie

Par Rugbyrama
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Vainqueur de Bristol (19-11) dans des conditions de jeu difficiles vendredi soir à Jean-Bouin, le Stade français reste en course pour la qualification. Tout se jouera la semaine prochaine, mais les Parisiens ne seront pas maitres de leur destin, même en c

Le vent et la pluie, quand ils décident de sortir de concert, ne sont pas les meilleurs amis du rugbyman. Ce n'est pas David Skréla qui pourra prétendre du contraire. Un temps incertain et finalement aligné sur la pelouse de Jean-Bouin, l'ouvreur parisien n'a jamais réussi à résoudre l'équation que les conditions météo lui ont posé sur coups de pied arrêtés, surtout en seconde période. Toujours est-il que son match irrégulier n'a pas empêché les siens de l'emporter (19-11) face aux Anglais de Bristol. Et pour gagner, les hommes de Fabien Galthié avaient tout intérêt à être déterminés, solides et surtout rigoureux.

La pelouse grasse et abîmée de Jean-Bouin ne pouvait laisser passer la moindre faute, qu'elle soit au pied ou à la main d'ailleurs. Heureusement, ni Skréla (4e), ni Strange (13e) ne manquent leurs premiers coups de botte. Paris tient le ballon, alterne les phases de jeu mais manque de lucidité dans la finition. Le vent, pourtant dans son dos, n'aide pas les séquences franciliennes, à l'image d'un renversement de jeu de Skréla (21e). La défense adverse se montre également intraitable, à l'image d'un retour décisif de Luke Ascott dans les pieds de Rémi Martin, filant à l'essai (22e). Dominés, les Anglais, qui ont choisi de débuter volontairement avec le vent en face, n'hésitent pas à user de leur roublardise pour ralentir l'avancée du pack stadiste.

Bastareaud, l'électrochoc

Roncero et Hobson en viennent même aux mains et voient jaune tous les deux (12e). Regan a beau aller chatouiller Szarzewski (40+2), le talonneur parisien conserve son calme. Tout comme Skréla, qui bonifie les phases de jeu de son équipe au pied (27e, 39e, 9-3). L'ennui, c'est que le retour des vestiaires est moins rose pour le camp parisien. Et pour le demi d'ouverture stadiste. Skréla voit son coup d'envoi revenir comme un boomerang (40e) et il faut un retour in extremis de Dominici pour éviter la catastrophe. Strange profite de la fébrilité adverse pour réduire le score (48e, 9-6). Mais si le jeu au pied est moins performant, le ballon est beaucoup mieux porté de la part des Parisiens. Les percussions de Bastareaud et la générosité du jeune centre du Stade Français font du bien à son équipe, autant qu'ils laissent des traces dans le camp d'en face. C'est lui d'ailleurs qui permet à Fillol de trouver latéralement Corleto pour le premier essai parisien (55e, 14-6).

Bristol ne lâche rien. Et profite d'un petit laxisme de la part de la défense adverse pour permettre aux frères Arscott d'aller au bout, Tom bonifiant une passe de Luke sur la droite (59e, 14-11). Là encore, le destin semble disposé à sourire à la bande à Fabien Galthié. Si Skréla ne trouve plus la mire sur transformation (55e), Strange est logé à la même enseigne (59e). Les Anglais, moins bien physiquement, ont de plus en plus de mal à ralentir la progression stadiste. Arias, venu épauler Dominici sur son aile droite, est remercié par son partenaire d'une jolie passe dans l'intervalle (69e, 19-11). Encore décisif au début de l'action, Skréla ne parvient pas à maîtriser le vent (69e).

A la place, lui et ses partenaires se chargent de contenir le faible baroud d'honneur de Bristol, conclu par une pénalité... manquée de Hill (80+2). Auteur d'un match plein et sérieux, Paris s'accroche à l'espoir de jouer un quart de finale d'H Cup cette saison. Le suspense continue donc pour les hommes de Fabien Galthié. Un suspense excitant mais cruel également. Dimanche prochain, une victoire devant les Harlequins pourrait ne pas suffire si Bristol chute devant Cardiff.

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