Le droit d'y croire

Par Rugbyrama
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Après sa victoire face à Bristol, le Stade français jouera son avenir européen à quitte ou double dans une semaine chez les Harlequins. Les Parisiens, qui n'ont encore jamais gagné à l'extérieur cete saison, devront confirmer leurs récents progrès... et c

"Je n'ai pas encore eu le temps de faire les calculs, mais ce qui est sûr, c'est qu'il faudra gagner!" Au sortir de ce match tendu face à Bristol, Pierre Rabadan résume finalement assez bien la situation du Stade français avant l'ultime journée du premier tour. Oui, Paris est toujours en vie dans cette poule 3. Troisièmes avant de battre Bristol, les Parisiens ont gravi une marche. Il leur reste maintenant à aller chercher la première place, la seule synonyme de qualification, puisqu'ils n'ont aucune chance d'accrocher une des deux meilleures deuxièmes places.

Le sort du champion de France sera donc scellé chez les Harlequins bonnet d'âne du groupe et d'ores et déjà éliminés. Une victoire en Angleterre est indispensable, mais pas forcément nécessaire. Paris devra ensuite compter sur une victoire de Bristol face Cardiff, ce qui entre dan le domaine du réalisable. Il faudra que les hommes de Fabien Galthié prennent au final quatre points de plus que les Gallois. Cela implique soit que Paris prenne le bonus offensif, soit que Cardiff ne ramène pas de bonus défensif de Bristol. Bref, c'est tout sauf gagné…

"On retrouve certaines bases"

D'autant que le Stade français n'a toujours pas remporté le moindre match à l'extérieur cette saison. Toutes compétitions confondues, en déplacement, le bilan parisien est tout simplement famélique: quatre matches, quatre défaites. En H Cup, le Stade a glané 13 points sur 15 à domicile, mais est rentré complètement bredouille de Bristol et Cardiff. Même si les Harlequins n'ont plus rien à espérer, Paris devra donc montrer un tout autre visage pour forcer son destin. En sera-t-il capable?

Vendredi soir, dans les couloirs de Jean-Bouin, certains voulaient le croire, comme le jeune Mathieu Bastareaud, auteur d'un énorme match face à Britsol. Visiblement, le doute ne fait pas partie de sa panoplie. "Maintenant, il faut aller chercher la qualifications chez les Harlequins. Si on met le même engagement que ce soir, ça devrait aller", lance le trois-quart centre. C'est vrai, Paris s'est rassuré par sa capacité à répondre dans le combat, face à un adversaire au style rugueux, pénible à jouer, qui ne lui convenait pas. "On retrouve certaines bases qui manquaient jusqu'à présent", note Fabrice Landreau.

Ce match à quitte ou double chez les Harlequins pourrait donc servir de détonateur. Ce fameux déclic que le Stade français guette en vain depuis trois mois pour lancer définitivement sa saison. "Face à Bristol, estime Pierre Rabadan, je crois qu'on a vraiment maîtrisé la partie, hormis cet essai un peu bête où on perd le ballon. Il faudra en faire de même la semaine prochaine." Paris n'est pas encore au bout du chemin. Son horizon européen reste encore obstrué par quelques gros nuages, mais le ciel s'est tout de même un tout petit peu dégagé vendredi. Et Landreau de conclure, en guise de message d'espoir: "En tout cas, on est encore vivants dans cette Coupe d'Europe." C'est déjà une forme de victoire…

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