Kelleher, simplement star

Par Rugbyrama
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Byron Kelleher a beau être une star, il s'est fondu dans le collectif toulousain en toute simplicité depuis son arrivée sur les bords de la Garonne. Samedi, au Leinster, l'ancien numéro neuf des All Blacks tentera encore d'apporter sa pierre à l'édifice.

En Jean-Baptiste Elissalde, Toulouse possédait déjà un des meilleurs demis de mêlée de la planète rugby. On a donc pu s'étonner de voir le géant de la Garonne s'offrir les services de Byron Kelleher, numéro neuf des All Blacks pendant près d'une décennie, alors que le départ de Frédéric Michalak nécessitait a priori davantage le recrutement d'un ouvreur. Abondance de biens ne nuit certes pas forcément. Mais abondances de stars et d'egos... "Sa place, il va devoir se la peler", avait prévenu Elissalde, forcément vexé et très remonté. Ambiance...

Trois mois après le début de la saison, il n'y a pourtant pas eu le début d'une anicroche. Entre le turn over opéré par Guy Novès et les quelques piges de JBE à l'ouverture, le Bleu et le Black ne se sont pas trop marché sur les pieds. Force est de constater que Kelleher, tant par son impact sur le terrain que son comportement en dehors, fait l'unanimité. "J'aime le style de jeu pratiqué par Toulouse, je m'y épanouis. Pour un ancien All Black comme moi, c'est formidable de retrouver ce style de jeu", a-t-il confié cette semaine au Leicester Mercury.

"Finir en tête de notre groupe"

Samedi, face au Leinster, Kelleher retrouvera une place de titulaire derrière la mêlée rouge et noire. Le Stade aura bien besoin de son expérience pour ce premier gros rendez-vous de l'année 2008, susceptible d'ouvrir en grand les portes des quarts de finale de la Coupe d'Europe. "Nous savons que le Leinster se trouve dans une situation très difficile pour la qualification, mais nous sommes sans illusion, confie Kelleher. Comme nous, les Irlandais aiment jouer au large et ils peuvent nous prendre à notre propre jeu. "

Kelleher parle comme s'il avait toujours joué à Toulouse. Il s'est imposé comme une évidence. En toute simplicité. La Coupe d'Europe, qu'il découvre depuis quelques semaines, le Néo-Zélandais l'adore déjà. Il n'a pas envie de s'arrêter en si bon chemin. "Nous voulons finir en tête de notre groupe pour jouer à domicile en quarts de finale", lance-t-il. Paradoxalement, c'est à travers une défaite que, selon lui, Toulouse s'est forgé un mental d'acier. "Pour les clubs français, il est difficile de ramener des points à l'extérieur. Le fait de ramener le bonus défensif de Leicester, dans des conditions extrêmement difficiles, a été un coup de booster important pour l'équipe. Nous avons retenu les leçons de cette défaite et au retour, nous avons été beaucoup plus agressifs. Ça a payé."

L'agressivité, malgré son prénom de poète, Byron Kelleher n'en est pas dépourvu. Mélange de talent, de punch et de vécu, il est une bénédiction pour cette équipe de Toulouse. Alors, même si Elissalde et lui ne sont pas devenus les meilleurs amis du monde, ils tirent dans le même sens, celui qui tire le Stade vers les sommets. "Avoir un tel effectif à notre disposition, c'est une chance. Ça nous permet d'aligner l'équipe dont nous avons le plus besoin en fonction du match et de l'adversaire", conclut Kelleher. Qui s'en plaindra?

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