Un "BO" parfum d'Europe

Les Biarrots retrouvent Anoeta, le stade qui les transcende lors des grands rendez-vous, deux semaines après avoir battu Toulouse (26-10). Mais cette fois-ci, à l'occasion d'un match de coupe d'Europe, d'un quart de finale contre les Gallois de Neath-Swansea. Un match capital pour des Basques qui, cette saison, se sont raccrochés à cette H-Cup pour se relever et se relancer lorsqu'ils vivaient des moment difficiles en championnat.

Le véritable objectif

Auteurs d'un des parcours les plus brillants lors de la première phase avec 23 points, quinze essais marqués, cinq victoires pour une seule défaite, les Rouge et Blanc ne cachent pas leurs ambitions sur la scène continentale: "Pour le club, l'objectif a toujours été la Coupe d'Europe. C'est un rêve pour le B0 depuis le début. Cela fait partie de son histoire, il y a déjà eu des quarts (2001, 2003, 2004, 2005, 2006), deux demies (2005, 2006), une finale (2006). Cette fois, il faut aller jusqu'au bout", déclare, déterminé, le coentraîneur Jack Isaac. Cette envie de se dépasser dans cette compétition s'est ressentie sur le terrain, les Basques réussissant à élever leur niveau lors de leurs rencontres européennes. "En Coupe d'Europe, on a réussi à se libérer et à faire de bons matches, à produire du jeu", confesse ainsi le pilier Fabien Barcella, rétabli de sa blessure au genou.

Rêver d'une demie à Anoeta

L'international biarrot admet cependant que la partie qui se présente samedi sera d'un tout autre niveau que les phases de qualification: "Il faut remettre les choses dans leur contexte. On n'avait peut-être pas la poule avec les équipes les plus survoltées". Une mesure et une humilité salvatrices, au moment d'affronter les Ospreys. Car sur la pelouse de Saint-Sébastien, les Gallois débarqueront avec une ligne de trois-quarts à faire frémir plus d'une défense: Byrne, Bowe (élu meilleur joueur du dernier tournoi), Hook, Parker, et le lutin diabolique Shane Williams.

Même s'ils sont conscients du potentiel de leurs adversaires, les Biarrots sortiront du tunnel sans crainte particulière. Surtout dans un stade fétiche qui leur porte plus souvent chance que malheur: un seul match de H-Cup délocalisé perdu, contre Northampton en 2007, pour trois gagnés contre le Munster, Sale et Bath. Il serait dommage d'inverser la tendance samedi. D'autant plus qu'en cas de victoire, les Basques retrouveraient leur arène espagnole en demi-finale.