La clé de la mêlée fermée…

Par Rugbyrama
  • biarritz toulouse 2008 mêlée
    biarritz toulouse 2008 mêlée
Publié le Mis à jour
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Intraitable depuis le début de la saison en mêlée fermée, le pack toulousain a considérablement souffert contre Perpignan il y a une semaine. Un secteur dans lequel les Biarrots espèrent bien prendre le dessus pour remporter leur premier titre européen. Même s’ils restent discrets sur le sujet.

Indéniablement, la mêlée fermée est un des points forts du Stade toulousain. Le club haut-garonnais l’a prouvé durant toute la saison et le Leinster, en demi-finale de H Cup, ou Castres, en match de barrage du championnat, l’ont appris à leurs dépends. C’est dans ce secteur que les hommes de Guy Novès ont construit la plupart de leurs succès. Sauf que la machine s’est enrayée contre Perpignan le week-end passé. Les Catalans ont pris le dessus en mêlée et se sont appuyés sur cette domination pour l’emporter. "Nous avons concédé beaucoup de pénalités dans ce secteur, concède le deuxième ligne Romain Millo-Chluski. Douze points, c'est beaucoup pour ce qui est un de nos points forts. C'est dommageable que cela nous arrive en demi-finale face à Perpignan." "Les Catalans nous ont remis les pieds sur terre, ce match a été un bon signal d'alarme. Contre Biarritz, il faudra répondre présent, c'est clairement un des secteurs-clé de ce match", prévient l'entraîneur des avants Yannick Bru.

"A Toulouse, ce ne seront pas les mêmes joueurs

Cette fragilité affichée face à l’Usap pourrait donner des idées au Pays basque. Surtout que Biarritz s’est montré efficace en mêlée fermée lors de ses récentes sorties européennes. Après avoir largement pris le dessus sur les Ospreys en quart, le pack du BO est parvenu à faire souffrir son homologue du Munster. La solution passerait-elle par l’affrontement devant ? "Nous allons retrouver face à nous une mêlée hyper conquérante, bien préparée techniquement et servie par un gros caractère", explique Bru."Toulouse possède des avants parmi les meilleurs d'Europe même s'ils se sont faits surprendre contre Perpignan, nuance le manager biarrot Laurent Rodriguez. Ils sauront régler les détails qui n'ont pas fonctionné." "On n'a pas particulièrement mis l'accent sur la mêlée, renchérit Imanol Harinordoquy. La mêlée, c'est une remise en question permanente. Je pense que Toulouse aura une autre mêlée que contre Perpignan. Déjà, ce ne seront pas les mêmes joueurs..."

Les Biarrots sont unanimes sur ce point : à Montpellier, Toulouse n’a pas aligné sa meilleure équipe possible et donc son pack le plus performant. "Les Toulousains ont joué cinq matchs couperet, ils n'ont pas pu vraiment récupérer et ils ont été obligés de faire tourner contre Perpignan, confirme Jérôme Thion. Face à nous, ce sont les cadres qui seront alignés. Je ne me fais pas de soucis pour leur mêlée. Ils ont des joueurs comme Servat, Lecouls et Human qui sont excellents." La qualité de l’effectif haut-garonnais est mis en avant par les Basques mais aussi la capacité de réaction d’un groupe de compétiteurs touchés dans leur orgueil. "Les Toulousains possèdent l'une des meilleures mêlées du championnat, poursuit Harinordoquy. Ils vont être piqués dans leur orgueil, alors ils vont vouloir réagir. Quand on joue devant, c'est le plus important, une véritable question de fierté. Eux ont dû particulièrement travailler ce secteur de jeu."

L’orgueil des avants toulousains

La mêlée toulousaine aura à cœur de rectifier le tir. Et les entraîneurs haut-garonnais ont analysé les carences de leurs joueurs dans ce secteur contre Perpignan pour corriger les erreurs. "Il faut que tout le monde se mobilise pour trouver une solution car c'est une grosse bataille qui s'annonce au Stade de France et j'espère que notre mêlée répondra présente", positive Romain Millo-Chluski. Mais les mises en garde récurrentes du côté biarrot ressemblent pour l’essentiel à un moyen de se protéger, de ne pas s’ajouter une pression supplémentaire sur les épaules. Car les hommes de Laurent Rodriguez sont bien conscients que leur salut passera en partie par la performance de leur pack.

S’ils sont déficients devant et manquent de munitions, les Basques ont peu de chances de bousculer leurs adversaires. Il faudra donc dominer le pack toulousain. "Je ne m'inquiète pas pour la mêlée de Toulouse. Leurs joueurs sont des compétiteurs et leurs entraîneurs aussi.", répète Jean-Michel Gonzalez, l’entraîneurs des avants biarrots, pour tenter de clore le débat. C’est quand même une des forces du BOPB ? "Oui, mais la mêlée fait partie du jeu. Il faudra avoir une bonne conquête samedi." Pourtant, malgré ce qu’ils affirment, il semble bien que les Basques aient particulièrement travaillé ce secteur dans la préparation de la finale. "Non, pas plus, juste comme d'habitude", souligne Gonzalez avec un léger sourire qui en dit long… 

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