McCafferty: "Le danger est réel"

Par Rugbyrama
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Le directeur de Premier Rugby, Mark McCafferty, juge "improbable" un accord avec sa fédération et éloigne donc ainsi les chances de sauver la Coupe d'Europe après la menace d'un boycott franco-anglais.

Y a-t-il encore une chance de sauver la compétition?

Il y a toujours une chance. A condition que la RFU change de position.

Avez-vous une réunion prochaine avec elle?

Il n'y a rien de prévu dans les deux prochaines semaines. A moins qu'il y ait de nouvelles propositions.

Dans ces conditions, un accord semble peu envisageable...

Je ne pense pas que ce soit probable. Mais nous continuerons nos efforts pour trouver une solution. Nous voulons une compétition européenne, mais nous n'y participerons pas si l'on ne se préoccupe pas des intérêts des clubs.

Il a été dit que la RFU, sans s'engager sur la moitié, était prête à vous céder une partie de ses parts à l'ERC. N'était-ce pas un premier pas?

En octobre, il avait été convenu que les clubs seraient actionnaires du nouveau tournoi. La Fédération anglaise n'est plus d'accord. La position française est de dire que si les clubs n'ont pas un poids plus important, par l'actionnariat et les votes, leur accord avec leur fédération ne sert à rien. La Fédération anglaise doit s'y rallier. Elle refuse. Ces dernières semaines, nous avons fait des propositions pour que la compétition se tienne les deux prochaines années. La RFU les a rejetées. Elle ne veut pas de solution.

On a le sentiment que la Coupe d'Europe est l'otage de vos négociations avec la RFU, notamment sur la mise à disposition des internationaux...

Nous avons dit à notre fédération que la Coupe d'Europe devait être traitée à part, parce que c'est urgent. Cela fait un an qu'on le leur répète. Malheureusement, ils utilisent l'Europe pour obtenir des périodes plus longues de libération des joueurs.

Les menaces de poursuites de la RFU vous inquiètent-elles?

Sans les clubs français, ce n'est plus une Coupe d'Europe. Nous ne voulons pas aller au tribunal, mais nous ne pouvons pas être forcés à participer à un tournoi qui n'est pas une compétition européenne.

C'est pour ça que vous conditionnez votre retrait à celui des Français, même si le problème est anglais, ce que le président de la Fédération française considère comme un manque de courage?

Chacun a son avis. Il y a eu beaucoup de désinformation en France. On nous a dit que M. Lapasset allait venir à notre réunion lundi. Il a été dit aux clubs français que les Anglais ne boycotteraient jamais. Il leur a été demandé de reporter leur réunion (ndlr: pour officialiser le boycottage) car la RFU était sur le point de nous proposer des actions. Rien de tout cela n'était vrai. Je ne sais pas si ces bruits venaient de la FFR.

Les victimes d'un boycott franco-anglais seront les Celtes...

Il y a 16 mois, juste avant Noël 2005, nous avions dit qu'il fallait négocier en avance. Certains ont attendu le dernier moment pour comprendre que sans accord, la compétition était menacée.

Peut-être pour longtemps. Il sera difficile de regagner la confiance des sponsors...

C'est vrai. C'est pour cela que la situation actuelle est une tragédie. C'est pour cela que nous voulons l'éviter. Mais le danger est réel.

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