Le BO tombe de haut

66e minute de jeu : le centre anglais Robbie Kydd sent le bon coup, s'avance (dans une défense anglaise souvent à la limite du hors-jeu) et intercepte une passe de Yachvili après un très bon ballon porté des avants biarrots dans les 30 m anglais. Il sprinte 70 m et s'en va planter le seul essai de la partie. Spencer, peu inspiré dans ses attaques autant que dans ses coups de pied jusqu'alors, transforme. 7-6. Le BO, poussif dans ce quart de finale à domicile, est mené pour la première fois de la partie. Il accuse le coup. Et ne s'en relèvera pas. Le champion de France quitte la Coupe d'Europe par la petite porte à l'issue d'un match triste et cadenassé.

Les 32 000 supporters présents à Anoeta s'y attendaient. Il ne pleuvait plus sur Saint-Sébastien au coup d'envoi mais le ballon était glissant et la pelouse grasse. Il fallait d'ailleurs attendre la 40e minute de jeu pour voir les premiers points inscrits par Biarritz, sur une pénalité de Yachvili sifflée par M. Rolland des quinze mètres face aux poteaux anglais.

Northampton au culot

Le demi de mêlée biarrot en rajoutait une à la 61e. Mais l'avantage (6-0) était trop court. Malgré une bonne conquête, notamment en mêlée, les Biarrots n'ont pas su se mettre à l'abri à l'issue d'une première mi-temps à leur avantage. Leurs velléités offensives étaient pourtant réelles. Quand Northampton enchaînait les pick-and-go, les Basques écartaient, dynamisaient par quelques percées de Yachvili ou les crochets de Bidabé.

Mais ça n'allait jamais au bout, un en-avant ou un coup de pied mal placé venant chaque fois brouiller les cartes. Les coups de pied par-dessus, stratégie adoptée par les champions de France en première mi-temps pour contourner la défense anglaise, se révélaient inefficaces.

En seconde période, Northampton prenait l'ascendant, sans pression et avec culot. Le BO essayait encore et toujours mais ne marquait pas. Même pas un drop ou une pénalité. C'en était fini des rêves d'Europe et de doublé. Qu'on se le dise, Anoeta n'est pas imprenable. Les Biarrots étaient bien les seuls à ne pas s'annoncer favoris de ce quart. Ils avaient raison.