Parra : "Peut-être un déclic"

On vous a senti frustré à la sortie du match contre l'Ecosse. Etait-ce le cas ?

Morgan PARRA : Pas plus que sur un autre match... Il est vrai que j'aurais voulu donner plus, mais c'est comme ça. J'ai fait de bonnes choses et d'autres moins bonnes. Ça arrive.

Qu'est-ce qui n'a pas été selon vous ?

M.P. : Je me suis senti un peu... (il hésite) C'est entre nous ça. Disons simplement que j'aurais voulu faire plus.

Parce qu'il s'agissait au premier match après celui de l'Australie notamment ?

M.P. : Il faut arrêter avec l'Australie ! Jusqu'à quand allons-nous en parler ? Bien sûr, je garde ce match dans un coin de ma tête, parce qu'avoir pris une "branlée" devant 80 000 personnes à Paris, ça m'emmerde. Mais je ne pense pas qu'à ça, loin de là.

Il y avait beaucoup de pression avant le match contre l'Ecosse. Comment se passe cette semaine ?

M.P. : C'est un peu bizarre à vrai dire. On n'est pas habitué de travailler du samedi au dimanche. On a l'impression de s'entraîner beaucoup plus alors que ce n'est pas forcément le cas. Ça a fait du bien d'avoir quartier libre mercredi et de sortir un peu du CNR. Je suis allé manger à Paris avec Julien (Bonnaire, ndlr) et les autres le midi, puis le soir nous avons tous dîné ensemble. Aujourd'hui (jeudi, ndlr), on s'est remis au travail très sérieusement.

Y a-t-il autant de pression qu'avant le premier match ?

M.P. : Il y en avait beaucoup la semaine dernière surtout. Nous étions attendus, contrairement aux Ecossais qui sont venus sans pression de leur côté.

Ce déplacement constituera-t-il le premier gros match du Tournoi pour le XV de France ?

M.P. : C'est l'un des gros matchs, qu'on doit gagner parmi tant d'autres. Mais c'est vrai qu'il peut constituer un tournant, vers de bonnes ou de mauvaises choses pour la suite de la compétition. Ça peut être un déclic si on s'en sort bien.

Comment l'abordez-vous ?

M.P. : Ce sera différent. C'est un match à l'extérieur. Il va falloir être capables de réitérer les bonnes choses entrevues contre l'Ecosse, au niveau des intentions par exemple, tout en gommant ce qui n'a pas fonctionné. Je pense à la défense notamment. Il faudra finir les coups aussi. L'équipe a envie de continuer sur cette lancée et sait que, pour cela, elle devra réaliser une vraie performance. On n'est pas encore à 100%, on peut faire mieux, on le sait. Et au-delà de ça, on a encore besoin de se rassurer.

Qu'attendez-vous des Irlandais ?

M.P. : Un match très rude compte tenu de leur sortie très difficile en Italie. Ils ont eu du mal à gagner et n'ont pas convaincu alors ils seront revanchards. En plus, il s'agira d'une rencontre importante pour eux puisque ce sera la première du Tournoi à domicile, devant leur public, dans leur nouveau stade. Il y aura une grosse intensité dans cette partie.

Pensez-vous qu'il y aura autant de rythme que contre l'Ecosse ?

M.P. : C'est possible, on sait que les Irlandais en sont capables. Ils ont cette faculté de conserver le ballon et d'enchaîner les temps de jeu. Mais ce n'est pas une équipe qui joue large-large très longtemps.