Dusautoir : "On doit être têtus"

Comment avez-vous trouvé l'équipe de France lors de cette première semaine de travail ?

Thierry DUSAUTOIR: Pendant toute la semaine, j'ai trouvé que l'ensemble de l'équipe avait montré beaucoup d'enthousiasme aux entraînements. La participation a été très bonne. Après, il existe toujours la crainte de passer à côté le jour du match, mais c'est le même sentiment en club. L'histoire récente ne nous permet d'aborder ce Tournoi en confiance mais j'ai retrouvé une équipe qui a envie de montrer ce qu'elle a dans le ventre. Le groupe a eu une bonne attitude pendant cette semaine et c'est déjà un bon point de départ pour espérer gagner.

Avez-vous évoqué le fonctionnement de l'équipe avec vos coéquipiers ?

T. D.: Nous avons eu des échanges de façon informelle, notamment sur le fonctionnement de l'équipe mais les choses n'ont pas tellement changé. J'ai surtout remarqué la qualité des entraînements et nous devons valider ce travail sur le terrain ce samedi. Nous avons beaucoup travaillé à quinze et cela va nous permettre d'avoir une meilleure cohésion.

Est-ce que vous vous êtes rapproché de Marc Lièvremont ?

T. D.: Je vais plus vers Marc Lièvremont. Plusieurs fois, je lui ai fait part du ressenti de l'équipe et du mien par rapport aux séances d'entraînements. Ça a été constructif.

Est-ce un nouveau Marc Lièvremont ?

T. D.: Je crois surtout qu'il a été plus proche de nous et les joueurs ont apprécié cette proximité. Il faut voir ce fonctionnement dans la durée. La semaine de travail a été positive et je pense que c'est en partie grâce à Marc qui s'est investi sur le terrain avec nous.

Avez-vous entendu les sifflets du Stade de France lors de la défaite face à l'Australie ?

T. D.: Ça aurait été difficile de ne pas les entendre car ils ont duré longtemps. Je crois que ces sifflets ont fortement marqué l'équipe. Ce sera aussi un challenge de sortir du terrain sous les applaudissements mais nous devons faire les choses dans l'ordre. Nous devons essayer de faire un bon match, c'est le seul moyen pour se réconcilier avec le public.

Au moment de débuter ce Tournoi, quelle est votre plus grande attente ?

T. D.: Nous devons réussir à réagir en équipe dans les moments difficiles. Je pense notamment à nos trente dernières minutes face à l'Australie. Je veux que l'on soit têtus, que l'on refuse la domination adverse. Face à l'Ecosse, une équipe qui propose beaucoup de temps de jeu, il y aura forcément des moments difficiles et j'aimerai voir une équipe de France avec du caractère.