Nallet : "On a remis les choses à l'endroit"

Par Rugbyrama
  • Lionel Nallet France joie 2011
    Lionel Nallet France joie 2011
Publié le
Partager :

Après avoir reconnu publiquement s'être "trompé" et être "passé à côté" en Italie, le deuxième ligne de l'équipe de France Lionel Nallet a fourni une prestation exemplaire face au pays de Galles samedi (28-9). Auteur de deux essais, il a mené les Bleus vers une victoire capitale pour l'avenir.

Quel sentiment vous anime après cette victoire ?

Lionel NALLET : Je suis content parce qu'on a remis les choses à l'endroit. L'équipe a démarré le match avec l'envie de combattre, d'agresser les Gallois. C'était le plus important. Du coup, elle était aussi présente sur les bons coups et l'a emporté.

Après le match contre l'Italie, vous aviez effectué une sérieuse remise en question personnelle. Vous sembliez très marqué par cette défaite...

L.N. : Ce match m'avait marqué et me marque encore. Il y a de la joie ce soir (samedi soir, ndlr) mais je l'ai toujours en travers pour tout vous dire...

Que faudrait-il pour l'effacer ?

L.N. : Rien, il y a des matchs qui ne s'effacent pas. Nous avons perdu cette rencontre en Italie et nous ne pouvons pas revenir en arrière, c'est comme ça. Il faut simplement la garder à l'esprit pour les prochaines échéances, afin que cela ne se reproduise plus.

Jeudi, Marc Lièvremont a parlé d'un pacte fait au sein du groupe. Avez-vous le sentiment de l'avoir honoré ?

L.N. : Le pacte, c'était de gagner, de mettre beaucoup d'implication et d'envie dans notre match. En ce sens, on peut dire qu'on l'a honoré effectivement.

Etes-vous soulagé ?

L.N. : Bien sûr. Nous sommes soulagés d'avoir gagné et d'avoir su rebondir après ce qui s'est passé. Mais maintenant, il faut parvenir à être constants, ne pas avoir besoin de prendre des claques pour réagir.

Avez-vous douté de votre capacité à rebondir ?

L.N. : Non. Dès lundi, tout le monde a compris ce qu'il fallait faire. Il n'y a pas eu besoin de parler d'envie ou de ce genre de choses, on a tous su qu'on allait être dans ce match. Cette semaine et avant le match, il n'y a pas eu de discours sur le combat. L'équipe savait qu'elle répondrait présente face aux Gallois dans ce secteur.

Quel est le niveau de l'équipe de France par rapport à l'an passé ?

L.N. : Je dirais que, quand elle est présente dans le combat, il est le même.

La défense est l'une des satisfactions de la soirée. Avez-vous l'impression de vous être retrouvés dans ce secteur ?

L.N. : Oui mais c'est toujours pareil : les matchs sont tellement plus faciles quand tout le monde répond présent. On s'est fait percer deux ou trois fois mais il y avait toujours quelqu'un qui revenait au dernier moment. Ça, c'était parce qu'il y avait vraiment une envie de ne rien lâcher et de ne pas prendre d'essai. L'état d'esprit général de l'équipe a fait que nous ne risquions pas grand chose finalement.

Racontez-nous votre premier essai...

L.N. : Un Gallois veut relancer, il est plaqué et son soutien va au-delà du ballon. Je peux le ramasser, je ne vois personne arriver et je regarde l'arbitre qui ne siffle rien. Là, je m'aperçois que Phillips commence à vouloir défendre entre les deux. Ou je fais la passe immédiatement, ou c'est trop tard. François (Trinh-Duc, ndlr) m'appelle mais Phillips arrive de travers. S'il était venu de face, j'aurais donné la balle mais, compte tenu de sa défense, il était plus facile de faire une feinte de passe.

La France termine deuxième de ce Tournoi 2011. Que cela signifie-t-il ?

L.N. : Pas grand chose. C'est toujours mieux d'être deuxième que de terminer avec la cuillère de bois. Mais j'ai toujours ce match de l'Italie dans ma tête alors cette deuxième place ne me rend pas particulièrement heureux.

Le groupe France se retrouvera dans trois mois maintenant. Terminer sur une bonne note était-il primordial ?

L.N. : C'est bien oui mais on sait que quand tout le monde est motivé, on a du potentiel et on est capable de faire des choses. Nous nous sommes rassurés sur le fait que, quand nous répondons présents, nous pouvons embêter pas mal d'équipes.

Est-ce suffisant pour gagner la Coupe du monde ?

L.N. : Je ne sais pas, on verra quand on y sera.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?