Top 14 - "Tout le monde a envie de sauver le club", clame Léo Berdeu

  • Blessé à un genou au printemps dernier, l’ouvreur Léo Berdeu a fait son retour au sein de l’équipe lyonnaise huit mois plus tard
    Blessé à un genou au printemps dernier, l’ouvreur Léo Berdeu a fait son retour au sein de l’équipe lyonnaise huit mois plus tard Icon Sport - Romain Biard
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Blessé à un genou au printemps dernier, l’ouvreur Léo Berdeu a fait son retour au sein de l’équipe lyonnaise huit mois plus tard, en janvier. Depuis, il a notamment pris part à cinq matchs de Top 14 et vient de boucler à Bayonne une première fois l’intégralité d’une rencontre. Il se projette sur la fin de saison où il veut aider son équipe à préserver sa place dans l’élite.

Comment vous sentez-vous physiquement quelques semaines après votre retour de blessure ?

Sur ce point-là, je suis content. C’est ce qui me fait un peu relativiser notre période compliquée en terme collectif. Le genou répond plutôt bien, je n’ai aucune douleur. Je sens encore que je peux me lâcher un peu plus sur le terrain. Ce n’est pas vraiment de l’appréhension mais je sens que je met encore un peu le frein… Mais c’est une barrière qui va vite sauter avec l’enchaînement des matchs.

Comment vous sentez-vous côté rythme ?

Cela a été bien géré. J’ai repris en coupe d’Europe. J’étais remplaçant puis titulaire. Ensuite, j’ai participé à des matchs de championnat où Paddy (Jackson) a commencé et j’ai fait 20-25 minutes de match. C’est bien de reprendre petit à petit et de ne pas faire 80 minutes à chaque match. Maintenant que je me sens bien, je suis prêt à enchaîner un peu plus et à jouer davantage. J’ai envie de jouer et de retrouver des sensations sur mon rugby à moi.

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Léo Berdeu a battu, ce samedi, le record de points inscrits au LOU Rugby détenu par notre médecin du club, Romain Loursac (636 points). Léo devient ainsi le meilleur réalisateur de l'histoire du LOU \ud83d\ude0d?
.#LaForceDuLOU#LaMeute pic.twitter.com/c0t78eoNOS

— LOU Rugby (@LeLOURugby) January 29, 2024

Pensez-vous pouvoir apporter une certaine fraîcheur mentale ?

Je pense car le groupe a enchaîné un bloc de 15 matchs. Physiquement et mentalement, cela a été très dur à supporter, surtout que nous n’avons pas eu les résultats que l’on espérait. Comme il y a eu beaucoup de blessés, d’autres ont beaucoup joué, voir trop joué. Mentalement, cela était dur. Ceux qui comme moi reviennent d’une longue blessure essaient d’apporter l’énergie qu’il manque. Que je sois titulaire ou remplaçant, j’essaie d’amener un maximum d’énergie la semaine pour mobiliser les troupes. Même si nous avons énormément de blessés, ceux qui jouent doivent prendre leurs responsabilités et faire le nécessaire.

Après une si longue absence, est-il facile de reprendre des automatismes ? Ou bien y a-t-il aussi une phase de réadaptation ?

Il y a clairement une phase. Même si autour ce sont des joueurs que je côtoie depuis quelques années. Quand tu ne joues pas pendant 8 mois, c’est long… Surtout qu’il y a eu un nouveau staff, une nouvelle stratégie de jeu et au final j’ai eu très peu de temps pour l’assimiler. Au début, j’avais besoin de retrouver mes marques avec mes coéquipiers. Plus tu vas jouer de match, plus tu vas les retrouver. Cela fait sept matchs désormais, les automatismes sont là et les joueurs vont aussi retrouver de la confiance de jouer aussi avec un « nouveau » 10.

Vos coéquipiers aussi doivent se réadapter à vous ?

Bien sûr car avec Paddy (Jackson ndlr), nous n’avons pas le même style de jeu. Il est très dans la gestion, fait beaucoup de jeu, de passes pour organiser l’équipe. Moi, je suis plus ce type de joueur à attaquer la ligne, qui aime faire des espaces. Et avec les centres, c’est une autre approche car si ton n°10 attaque la ligne, tu sais qu’il faut que tu sois là au soutien.

Est-ce que le fait d’être blessé longuement permet aussi d’apporter un œil extérieur à l’équipe ?

Oui, après je n’ai pas attendu mon retour après 8 mois pour prendre la parole et faire ce retour-là. Je faisais partie du groupe des "leaders" et je suis à un poste charnière pour le jeu donc le staff a eu envie de me faire participer pendant ma rééducation. A chaque match, je devais présenter un retour au groupe, des fois seulement aux trois-quarts ou bien à tout le collectif. Et c’était bien car je n’avais pas envie d’être perdu à mon retour, je voulais rester connecté avec le groupe et ne pas être trop éloigné.

A froid, quel est votre sentiment sur votre match à Bayonne samedi (défaite 39-10) ?

C’est de la frustration car c’est souvent le même cycle pour nous : des bons matchs à domicile, conquérants. Et lorsque l’on veut déclencher cette série à l’extérieur et même après une semaine de préparation parfaite comme la semaine dernière et que tu as le sentiment de pouvoir faire quelque chose, tu repars avec 40 points dans la tronche. C’est difficile à digérer. Tu reviens le lundi et te remets en question. Il y a une réelle urgence pour trouver des solutions de voir pourquoi il y a cet abandon en deuxième mi-temps à l’extérieur. Nous essayons de trouver des solutions en interne pour changer cet état d’esprit qui ne nous permet pas de franchir ce cap au classement.

À Jean-Dauger, Bayonne s'offre une victoire bonifiée face au Lou !

Le résumé > https://t.co/M3NxE0YwZ9 pic.twitter.com/dHeJnCaODv

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) March 2, 2024

Est-ce usant pour le groupe ?

Oui. Car il y a toujours ce même cycle. D’heureux un week-end, on remet tout en question la semaine suivante. Prendre 40 points n’est pas facile. Déjà, pour moi le club n’est pas à la place où il doit être, notamment avec tout ce qui est mis en place par la direction pour jouer le haut de tableau. Nous savons que nous sommes dans une année compliquée et nous essayons de nous accrocher pour nous maintenir et avoir de beaux jours un peu plus tard.

Si cette saison se finit bien, vous servira-t-elle particulièrement pour le futur ?

Je l’espère. En tout cas, je suis persuadé que nous aurons beaucoup appris de cette saison si nous arrivons à nous maintenir. Déjà car les joueurs n’auront pas envie de revivre cela. Peut-être que nous aurons aussi une meilleure organisation en terme de groupe pour éviter ce nombre de blessures. Car là c’est affreux. Et même pour le staff qui peut se demander s’il ne fait pas les bonnes choses. C’est dur mais comme on se le dit dans le groupe, les joueurs qui sont là, les jeunes qui montent en puissance, à eux de prendre des responsabilités et devenir des leaders. Et quand un mec est au sol, de le relever et de dire : « On y va, ce n’est pas grave ». Créer l’émulation dans le groupe pour repartir de l’avant.

Vous devez-vous une revanche ce samedi ?

Non, nous avons envie d’être positif. Car au final dans ce bloc de quatre matchs, si nous gagnons ce week-end, nous serons à trois victoires sur quatre. Nous ne voulons pas tout remettre en question mais plutôt positiver. C’est le mot d’ordre. Nous recevons Castres, qui est 4e, une équipe très compétente et costaude surtout. Il y a l’envie de relever le défi.

Est-ce que les deux victoires consécutives avaient un peu fait oublier au groupe que le maintien n’était pas encore assuré ?

Non, tout le monde en a pris conscience depuis longtemps car nous sommes à cet endroit du classement depuis des mois. La question que l’on doit avoir, c’est la survie du club. Et tout le monde a envie de sauver le club avant de penser à autre chose.

Est-ce que c’est l’équipe qui gérera le mieux ses émotions dans le bas de tableau qui s’en sortira ?

Je ne sais pas. Ce sera celui qui a le plus envie de se maintenir surtout. Nous devons être focalisés sur cet objectif-là. Il y a urgence au classement. Et nous savons que nous devrons nous déplacer à Perpignan et à Montpellier qui sont des concurrents directs au classement. Chaque match est crucial. C’est celui qui aura le plus de détermination à vouloir sauver son club qui se maintiendra. Nous essayons de ne pas penser aux autres équipes, l’important c’est nous et notre saison. Tout le monde reste soudé, c’est bien. De toute manière si nous voulons nous maintenir, il faut l’être du 24e jusqu’au président. Nous avons envie d’y croire jusqu’au bout. Et je suis persuadé qu’avec l’équipe et le groupe que nous avons, nous allons remonter au classement, c’est sûr

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Les commentaires (8)
Vejoux Il y a 1 mois Le 07/03/2024 à 15:40

Les mecs qui ont fait virer Garba devraient prendre l equipe en main . Garba. Était trop exigeant il voilà le résultat

jeanmi66 Il y a 1 mois Le 07/03/2024 à 15:23

La place de barragiste n'est vraiment pas loin. Y a ASM aussi dans le wagon

Nico6469 Il y a 1 mois Le 07/03/2024 à 14:40

Pas de réserve chez les jeunes , un gros n'importe quoi , il suffit d'aller sur le site du Lou pour voir que la formation fonctionne bien et que les jeunes sont intégrés à l'equipe première....en passant , Davit Niniashvili n'a que 21 ans!!!!!!