Rugby à 7 - Séraphine Okemba : "Ça rend dingue, je ne vais pas mentir..."

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    Séraphine Okemba à l'attaque Icon Sport - PA Images / Icon Sport
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Revenue à la compétition au Canada le week-end dernier, la pilière de France 7 évoque sa succession de blessures, ses doutes, ses dernières sensations, la quête effrénée de l'or ou encore la confrontation avec les Australiennes dès samedi au LA Sevens.

Comment vous êtes-vous sentie au Canada pour votre retour à la compétition après une longue absence ?

On peut dire que j’ai commencé ma saison à Vancouver. Ce qui a été particulier pour moi, c’est que j’ai enchaîné deux opérations en fin d'année dernière : à un doigt puis à une clavicule. Ça a été assez dur mentalement. Je suis d’autant plus contente d’avoir retrouvé le groupe. Et même si ce n’est pas la performance espérée à l’arrivée, c’est tout de même un podium de plus.

Votre blessure à la clavicule était rare et sérieuse, non ?

J’avais 0,06 % de chance que ce soit ce type de blessure. C’est tombé comme ça. Au début, j’ai eu beaucoup de mal à le gérer. Il faut dire que je me remettais juste de mon opération à mon doigt. Et puis, ça faisait peur car comme c’est une année olympique… J’ai eu une phase de doute mais, heureusement, j’ai été bien encadré. Et puis comme les filles enchaînaient les performances, ça me donnait envie de les rejoindre. Je voulais faire partie du voyage.

Alors qu'il a disputé son premier tournoi avec l'équipe de France à 7 à Vancouver, Dupont est particulièrement scruté avant l'étape de Los Angeles. Les capitaines des équipes qui s'opposent à lui ont accepté de donner leur point de vue sur son intégration.https://t.co/8DcUBehAWu

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 29, 2024

Aviez-vous une appréhension au moment de reprendre la compétition, vendredi dernier ?

Je m’étais bien préparé en amont. Et comme notre corps a une mémoire cellulaire, le mien était habitué à ce type d’efforts. De plus, j’avais effectué le stage aux Fidji à l’automne. J’ai eu un peu de mal au début mais j’ai réussi à me lâcher.

Avec deux essais pour commencer, face au Canada... Que demander de mieux, non ?

Au-delà des essais, c’est surtout le fait de retrouver les repères et la complicité qui m’a fait du bien. Par exemple, sur le premier essai, avec Carla (Neisen), on voit un espace, on se dit qu’on va le jouer et ça passe. Ça, ça fait du bien.

Vous avez fini dans l’équipe type du week-end...

J’aurais préféré gagner la médaille d’or, je vous le dis tout de suite. C’est sympa mais je n’y prête pas réellement attention. D’ailleurs, il y a d’autres joueuses qui auraient mérité d’y être comme Camille Grassineau, Anne-Cécile Ciofani, Caro (Drouin), Jo (Grisez), dans d’autres registres.

Les Bleus à 7 ont posé leurs bagages à Los Angeles. Ils ont déjà pu commencer à s'entraîner dans leur campement avant le début du tournoi ! On vous y plonge ! pic.twitter.com/qmdXjoBwb5

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 28, 2024

À Los Angeles, vous allez repartir à la chasse à la médaille d’or. Cela devient-il dur à gérer ?

Honnêtement, ça rend dingue, je ne vais pas mentir. On est encore passé à côté de ce titre. Une fois de plus. Mais il faut que ce soit une frustration positive, dans le sens où on va chercher à comprendre ce qui s’est passé. Et il faut faire en sorte que cette rage qui va augmenter soit canalisée.

Ce week-end, vous affrontez les numéros 1 mondiales australiennes dès les phases de poules. Qu'est-ce que cela vous inspire ?

C’est un très beau défi. De toute manière, pour aller chercher l’or, il faut battre tout le monde. Et je me dis que plus on aura l’occasion de les jouer, mieux ce sera. Plus on sera en mesure de les déjouer. Je repense au match à Vancouver. C’était cool d’avoir gagné mais nous avons laissé filer trop de points. Il faut que l’on marque encore plus les esprits.

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