Top 14 - À Oyonnax, Bordeaux-Bègles signe enfin sa première victoire à l'extérieur
Sous la neige et dans la douleur, l'Union Bordeaux-Bègles lance sa saison avec une première victoire à l'extérieur (23-29). Un succès qui a mis du temps à se dessiner, et qui s'est notamment construit dans l'abnégation devant, et avec le talent de ses internationaux derrière.
Au bout de son pied, Maxime Lucu a la balle de match. La deuxième même, après avoir laissé échapper la première, quelques minutes plus tôt. À une quarantaine de mètres des poteaux, en coin, il a l'occasion d'ajouter trois points, et de faire basculer le score du bon côté, pour lui et les siens. Nous sommes à la 77e minute, Oyonnax mène, 23-22. Le ballon s'envole, prend la direction des poteaux, mais semble court. Il ne passe pas. Mais à la retombée, dans leur en-but, deux Oyonnaxiens se regardent, ne s'entendent pas. Et voient arriver une fusée blanche, sur le sol blanc. Louis Bielle-Biarrey a tout suivi. Au bout de son sprint, il applatit le ballon de l'en-but (78e, 23-29). Après deux coups de génie de son compère de l'autre aile, le "p'tit Louis" ajoute le troisième. Et parachève le succès des siens en terrain hostile.
Jalibert frappe le premier
Car au coup d'envoi, et malgré le travail actif des chasse-neiges et du personnel de stade Charles-Mathon, la partie démarre avec un léger tapis blanc, en guise de pelouse. Pas assez pour dégonfler les trente joueurs. Mais suffisant, pour donner des idées aux leaders de jeu des deux équipes. Car la neige, c'est le pied. Après trois minutes de jeu, Maxime Lucu ouvre le score, sur une pénalité (3e, 0-3). Quelques minutes plus tard, Domingo Miotti réplique et égalise (9e, 3-3).
Si les premiers points sont donc inscrits sur des pénalités, Oyonnaxiens comme Bordelo-Béglais suivent une consigne de jeu assez claire. Chaque ballon dans leur moitié de terrain doit être dégagé, pour éviter de se mettre en danger près de ses lignes.
Au contraire, dans le camp adverse, les joueurs ont la permission de jouer. Et de se réchauffer. Les deux équipes enchaînent, chacune leur tour, de longues séquences offensives. Jalibert est à la conclusion de l'une d'entre elles, sur une course tranchante, face à une défense fatiguée (18e, 3-10). Une nouvelle fois, Oyonnax réagit très vite et tout en puissance, avec Rory Grice (23e, 10-10).
En fin de premier acte, les locaux assoient leur domination. Ballon en main, ils causent des problèmes à la défense girondine. Yannick Bru avait fait de la discipline le maître-mot de ce déplacement dans l'Ain, mais son équipe est souvent sanctionné. Contre le cours du jeu, un ange passe, avant la mi-temps. Irrésistible et opportuniste, Damian Penaud permet aux siens de virer en tête à la pause (40e, 13-17).
Bielle-Biarrey pour l'essai de la gagne
Le même ange passe même une deuxième fois, au retour des vestiaires (43e, 13-22). Toujours en quête d'une première victoire hors de ses bases, l'UBB semble la tenir par le bon bout. Mais, comme dans le premier acte, sa discipline est toute proche de coûter cher. Tatafu (52e) puis Tameifuna (60e) sont exclus temporairement. Ajouté à cela des Aindinois sérieux en défense, et appliqués en conquête, la fin de match girondine s'assombrit.
Oyonnax remet les mains sur le ballon. Repart à l'assaut du camp aquitain. Et surtout reprend l'avantage, à dix minutes du terme, grâce à Lucas Mensa (70e, 23-22). Déjà battus par Toulouse à la maison, les hommes de Joe El Abd ne veulent pas revivre la même expérience. Leur force de caractère est certaine. Leur défense également. Mais à quelques minutes de lever les bras au ciel, elle est à la faute, à une quarantaine de mètres des poteaux. La suite est au bout du pied de Maxime Lucu.
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