L’intégration comme réussite

  • Tous les samedis matin les jeunes de l’association « Rugby sans différence » ont accès au terrain synthétique jouxtant le stade Armandie. Tous les samedis matin les jeunes de l’association « Rugby sans différence » ont accès au terrain synthétique jouxtant le stade Armandie.
    Tous les samedis matin les jeunes de l’association « Rugby sans différence » ont accès au terrain synthétique jouxtant le stade Armandie. DR
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La côte de popularité de l’association "Rugby sans différence" continue de grandir tout comme son intervention auprès des enfants atteints de handicap. Focus sur une très belle initiative.

Un jeune Kévin vient de signer à Passage d’Agen, en Promotion Honneur. À première vue, l’information n’intéresse pas le grand public. Pourtant, c’est un succès tonitruant pour l’association "Rugby sans différence" car le jeune Kévin est atteint de handicap mental. Ce joueur de rugby comme les autres finalement, a pu "quitter le milieu fermé" qui était le sien, comme le commente le fondateur de l’association, Christian Lagarde, qui l’a côtoyé pendant cinq ans : "C’est tout l’objectif de Rugby sans différence. Que ces jeunes, qui sont dans des milieux fermés, se retrouvent dans un lieu de rencontre et se surpassent." Car il n’y a pas que Kévin. Jules et Marius, eux aussi dans l’association, sont passés cette année dans la catégorie des moins de 12 ans du SU Agen, après avoir passé deux ans en moins de 10. Leur parcours, bien que succinct jusque-là, est une autre réussite. "Nous portons un autre regard, poursuit Christian Lagarde, qui œuvre depuis dix ans pour son association. Nous considérons que malgré le handicap et ses difficultés, ces jeunes peuvent évoluer dans le sport." Et décidément l’histoire lui donne raison.

Une activité en grande croissance

Au nombre de vingt l’an dernier, les licenciés de Rugby sans différence sont désormais 43, soit plus du double, pour des rugbymen de tous âges ou presque (de 8 à 39 ans). Ainsi, tous les samedis matin, le groupe se rassemble pour des ateliers "très ludiques autour de la balle ovale", explique l’éducateur. "On essaie de travailler sur le comportement individuel de l’enfant autour de ce ballon et de ses partenaires. Cela les fait beaucoup apprendre sur la vie au milieu d’un groupe mais ils progressent aussi en motricité." La mairie d’Agen met à disposition un terrain synthétique, ce qui aide grandement les éducateurs et leurs jeunes. Par ailleurs, tous ont une licence loisir avec le SU Agen, pour être en règle au niveau de l’administration et des assurances, bien que ce ne soit pas du rugby à plaquer.

Au-delà des entraînements du samedi, la semaine est occupée par les interventions à l’IMPro de Vérone à Foulayronnes avec une douzaine de jeunes de 17-18 ans, et à l’Arche en Agenais avec huit adultes en situation de handicap. "Nous collaborons également avec deux autres associations, salue Christian Lagarde, qui connaissent notre projet, qui ne font pas de sport et qui nous envoient donc des jeunes ; "Tom enfant phare" et "Planète Autisme"."

Et le grand projet actuel concerne un voyage à Paris pour amener 30 jeunes licenciés pour voir le XV de France contre l’Italie en marge du Tournoi des 6 Nations. En espérant susciter les vocations…

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