6 Nations 2024 - Pour affronter le pays de Galles, Fabien Galthié a revu sa méthodologie

  • Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France.
    Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France. Sportsfile / Icon Sport - Sportsfile / Icon Sport
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En procédant à huit changements et en lançant trois joueurs vierges de toute sélection pour affronter le pays de Galles dimanche à Cardiff (16h00, heure française), le patron des Bleus Fabien Galthié a fait abstraction d'une partie de ses principes l'ayant guidé depuis le début de sa prise de pouvoir. Le sélectionneur parle ici d'une évolution de sa méthodologie et de son management.

Après le piteux match nul face à l'Italie (13-13), Fabien Galthié a décidé de procéder à un profond remaniement dans son quinze de départ pour le déplacement au pays de Galles dimanche (16 heures). Au total, le sélectionneur du XV France a effectué huit changements, ce qui n’est absolument pas dans ses habitudes. Quatre joueurs (Meafou, Le Garrec, Depoortère, Barré) fêteront même leur première titularisation en bleu. Au regard du conservatisme habituel de l’ancien demi de mêlée, force est de souligner combien ce quatrième opus du Tournoi 2024 marque un virage important dans la méthodologie et le management de Galthié. Et pour cause. Jusque-là, il n'avait jamais dérogé à sa ligne de conduite. Depuis son premier Tournoi à la tête des Bleus en 2020, son objectif était de "caper" au maximum ses joueurs, de développer l'expérience collective de son équipe. Une volonté souvent saluée qui tranchait avec le "turn-over" régulièrement opéré par ses prédécesseurs après chaque contre-performance. 

Certes, certaines retouches étaient attendues, comme les retours de blessure du capitaine Grégory Alldritt en troisième ligne ou de l'ailier Louis Bielle-Biarrey, forfait de dernière minute il y a deux semaines à Lille. Mais le sélectionneur a aussi choisi d'injecter du sang neuf. "Malgré la volonté d’avoir une cohérence et une logique, c’est peut-être le Tournoi où il y a le plus de première cape, a reconnu Galthié. Pour expliquer ça, d’abord, il y a les faits en raison des cartons rouges, des blessures et donc des places qui se sont libérées. Mais aussi les performances des uns et des autres. J’ai toujours dit qu’il fallait venir chercher le maillot. C’est ce qui s’est passé un peu cette semaine mais tout a été construit de façon cohérente."

Accompagné de son adjoint Patrick Arlettaz pour cette conférence de presse, Fabien Galthié a souligné qu’il ne considérait pas les choix opérés comme un changement radical. Au contraire. "Nous avons fait évoluer notre méthode, a-t-il nuancé. Nous avons décidé de mélanger les équipes (lors des entraînements collectifs du début de semaine), pas pour brouiller les cartes. Nous avons besoin d'être clairs. Mais pour aller chercher de l'énergie pour nous challenger et challenger les joueurs. Ce que nous avons recherché, c'est faire monter le niveau de l'entraînement. Nous avons aussi modifié un peu le ball in play. Il s'agissait d'associations par paire. Le but était d'observer. Il y avait des challenges sur certains postes. On a dit dès lundi aux joueurs qu’il y aurait trois jours d’entraînement avant d'annoncer l'équipe." Et d’insister lourdement : "Ce n’est pas un changement de méthode, c’est une évolution. Et l’on ne s’interdit pas de continuer à la faire évoluer."

À plusieurs reprises, il a d’ailleurs employé le mot "émulation". Une sémantique moins présente par le passé, les cadres du groupe étant jusque-là quasiment toujours assuré de conserver leur place. Cette justification a notamment été utilisée pour justifier l’absence du groupe du deuxième ligne Cameron Woki, seul joueur à avoir débuté toutes les rencontres de la Coupe du monde, au profit d’Alexandre Roumat qui sera sur le banc des "finisseurs" dimanche à Cardiff. Elle a aussi été de rigueur pour évoquer la mise en retrait de Maxime Lucu afin de permettre à Nolan Le Garrec de fêter sa première titularisation. Reste à savoir si cette évolution dans la méthodologie du staff tricolore portera ses fruits face aux Gallois. Et si elle perdurera dans le temps...

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Les commentaires (13)
zorbozo Il y a 1 mois Le 10/03/2024 à 15:49

Ça mediocrologie serait plus juste

CasimirLeYeti Il y a 1 mois Le 10/03/2024 à 13:53

Tu ne peux pas envoyer à la guerre une équipe d'anciens combattants sous le prétexte qu'ils se connaissent tous ! Tu peux mettre quelques vétérans pour entourer une escouade inexpérimentée, par contre !

MerciGuy Il y a 1 mois Le 10/03/2024 à 11:51

Il a surtout Déplumé le Stade Toulousain
Avec sa méthodologie et en plus il en met 2 en tribunes
Fait toi plaisir mon grand
Ta poire en premier

Unixter Il y a 1 mois Le 10/03/2024 à 13:37

Plus facile de rejeter la faute sur 1 homme que sur un système. Pour ces fameux "doublons", il suffit de signer une convention avec interdiction de sélectionner plus de 4 ou 5 joueurs d'une même équipe ... les joueurs seraient-ils d'accord ? Moins sûr, les clubs ? Un peu plus ? Pas sûr non plus finalement. Ça dote quand même les joueurs pris d'un niveau international. Toulouse n'a t'il pas le meilleur palmarès du rugby français ?