Attaque en hausse, défense en berne
Battus trois fois, les Bleus rentrent de Nouvelle-Zélande avec 127 points et 19 essais encaissés. La défense, trop souvent dépassée sur les trois matchs, a été leur principale défaillance. En revanche, les Bleus se sont enfin libérés, offensivement ! Bilan.
Il aura donc fallu attendre Wellington, le deuxième test et le septième match du mandat de Jacques Brunel pour voir les Bleus s'exposer enfin, dans un rugby offensif. Des passes après contact, des soutiens dans l'axe qui permettent la continuité du jeu. Et quelques initiatives à l'extérieur, derrière plusieurs temps de jeu très "Top 14", faits de répétition de charges au ras. C'est peu, peut-être, mais c'est déjà beaucoup dans le contexte du rugby français. Surtout, sur les extérieurs, les Bleus ont trouvé des solutions.
Le retour de Fofana à Dunedin, 19 mois après son dernier match en Bleu, a changé beaucoup de choses. Le Clermontois apporte de la vitesse dans la ligne et, loin de tous les clichés qui l'entourent, Fofana est capable d'assurer la passe de plus. A ses côtés, Anthony Belleau trouve aussi ses marques à l'international, dans l'animation du jeu. Les bonnes nouvelles, elles sont là.
La défense, problème sérieux
Si les Bleus peuvent savourer de sérieux progrès en attaque, difficile d'en dire autant défensivement. C'était pourtant le socle de leur jeu, leur satisfaction du Tournoi des VI nations et leur certitude, au moment de s'envoler pour la Nouvelle-Zélande. "La meilleure défense du monde" insistait même Steve Hansen, un brin lourdement, avant le premier match. Une manière, pour lui, de motiver ses troupes. Mais pas franchement une réalité. En Nouvelle-Zélande, la belle défense a explosé. Dix-neuf essais encaissés en tout, huit au premier test dont un 44-0 en seconde période.
Du mieux à Wellington et, à nouveau, une avalanche à Dunedin : sept essais, et cette impression de "trop facile" pour les All Blacks, capables de battre la défense française en trois temps de jeu. Au Forsyth Barr stadium, les combinaisons de McKenzie, dans le dos de son premier bloc d'avants, ont presque systématiquement ouvert le bloc défensif français. Inquiétant.
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