L'antisèche : Urdapilleta et les Castrais maîtrisent le tenant du titre toulousain

  • Top 14 - Benjamin Urdapilleta (Castres) a su mener parfaitement les siens
    Top 14 - Benjamin Urdapilleta (Castres) a su mener parfaitement les siens
  • Top 14 - Matthis Lebel (Toulouse) file à l'essai
    Top 14 - Matthis Lebel (Toulouse) file à l'essai
Publié le Mis à jour
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TOP 14 – La maîtrise des événements par les Castrais, leur demi d'ouverture Benjamin Urdapilleta en tête, leur a permis de renverser la montagne toulousaine, qui semblait la mieux équipée pour le titre. Après deux titres d'affilée, les Toulousains sont éliminés par leurs rivaux.

Le résumé

Les premiers échanges sont très clairement du côté de Toulouse. La pression est bonne, les Castrais ont du mal à dégager leur camp. Et Matthis Lebel profite d'un retour intérieur pour trouver une faille et marquer le premier essai, malgré les retours d'Arata et Nakosi. Peu à peu, les Castrais reprennent du poil de la bête, provoquant l'indiscipline de leurs adversaires. Urdapilleta passe sa troisième pénalité juste avant la pause (9-10).

Top 14 - Matthis Lebel (Toulouse) file à l'essai
Top 14 - Matthis Lebel (Toulouse) file à l'essai

Au retour des vestiaires, Santiago Arata se faufilait pour poursuivre la bonne marche des siens. À ce 16-0 infligé par le CO, Romain Ntamack répondait immédiatement, grâce à un slalom et une passe judicieuse de Ramos. Cependant, ce dernier ne transforme pas. En fin de partie, la maîtrise est du côté tarnais. D'ailleurs, l'essai de Dumora en témoigne. L'écart sera trop conséquent par la suite pour Antoine Dupont et ses coéquipiers.

Le tournant du match : la perte de balle toulousaine de la 76e

Malgré le peu de temps qu'il restait au chrono, la dynamique toulousaine semblait en capacité de refaire l'écart au score. Ahki à la charge, mais pas pour longtemps... Un bon contest dans un ruck provoque un turnover, bien joué par les trois-quarts castrais. Benjamin Urdapilleta, plus excentré, allongeait au pied et trouvait un 50-22 superbe. Les Toulousains ne seraient jamais plus aussi dangereux...

Le joueur : Urdapilleta est éternel

Dans un premier temps, ce n'est pas tellement la prestation du demi d'ouverture de Castres qui a sauté aux yeux. Plutôt celle de son partenaire de charnière, Santiago Arata, on ne peut plus précis dans l'animation, dynamique, et un véritable poison dans ses plaquages. Mais quand la tension a atteint son maximum, Benjamin Urdapilleta a parfaitement analysé les situations. Sa passe au pied pour Nakosi sur l'essai de Dumora restera dans les moments charnières de cette saison 2021-2022. Son 50-22 trouvé juste avant est tout autant important.

Surtout, il fut impeccable face aux perches, quelle que soit la distance ou l'angle de tir. Avec 14 points inscrits (5/6), il fut le grand artisan de ce succès. Sans compter son activité dans les zones de contact... "Urda' a fait un très grand match. C'est un très grand joueur sur ces matchs-là", félicitait Anthony Jelonch, ancien partenaire de l'international argentin (36 ans, 22 sélections), au micro de Canal.

La décla'

Anthony Jelonch toujours : "On a fait preuve de beaucoup d'indiscipline tout au long du match. Surtout, les deux cartons jaunes font mal à ce stade de la compétition. On sait que le CO a une grosse équipe qui voulait nous prendre devant, ce qu'ils ont bien fait. On n'a pas assez abusé de ballon porté, ni devant en général. Eux ont été très réalistes."

La question : la saison de Toulouse est-elle ratée ?

Deux parcours stoppés en demi-finales. Si c'est un bilan hautement respectable, est-ce vraiment ce qu'attendent les Toulousains et ce qui est attendu d'eux ? Au vu de leur déception au coup de sifflet final – il suffit de revoir la colère de Romain Ntamack en rentrant au vestiaire – on peut suggérer que non. Et cette ambition est tout à fait honorable. Après avoir remporté la Coupe d'Europe ainsi que deux boucliers de Brennus d'affilée, le Stade toulousain s'avançait comme le favori naturel pour le titre. Perdre contre le rival castrais est d'autant plus regrettable. Mais cela prouve, que même pour une grande machine telle que Toulouse, il est très délicat de rester au sommet. Et ce sera l'occasion pour les partenaires de Julien Marchand de revenir encore plus forts l'an prochain.

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