Palis : "Je m'en fous qu'on n'ait pas fait du grand jeu"

Rugbyrama : Ce match a été compliqué et surtout très long à se dessiner. Quel est votre ressenti ?

Geoffrey Palis : Ça a été un match un peu bizarre, avec un faux rythme, pas beaucoup de jeu. C'était une partie d'échecs. Au final tout le match a été serré, mais ça a failli basculer dans le mauvais sens. Heureusement qu'on est arrivé à faire le nécessaire pour recreuser l'écart et s'offrir dix dernières minutes un peu plus souples.

On vous a sentis plus libérés en seconde mi-temps...

G.P. : Peut-être qu'il y avait une petite pression. Après le Racing est vraiment une grosse équipe avec des joueurs qui ont su nous ralentir les ballons et peut-être instaurer ce fameux faux rythme. On a quand même réussi à scorer sur nos quelques temps forts et il faut retenir ça.

Deux équipes à égalité qui cherchent à recoller au top 6. L'enjeu a-t-il pris le dessus ?

G.P. : Il y a sûrement de ça. Les rucks ont souvent été ralentis donc le jeu n'a pas pu être accéléré. En plus il y avait peu de surnombres et du coup la défense a pris le pas sur l'attaque. Ça a donné du jeu au pied, du gagne-terrain. Ce n'est pas spectaculaire mais il faut savoir gagner ces matchs.

Vous êtes sur quatre victoires d'affilée en championnat. Même si le match est fermé, vous êtes sur une bonne dynamique...

G.P. : C'est sûr, mais personnellement je m'en fous qu'on ait pas fait du grand jeu. Il fallait qu'on gagne, qu'on mette les ingrédients. Peut-être, et j'espère, qu'on offrira un meilleur spectacle sur les prochains matchs mais on va surtout retenir les quatre points. On voulait recoller au top 6, notre objectif.

Vous avez empêché in extremis Simon Zebo de marquer en fin de match. Vous pouvez nous raconter cette action ?

G.P. : Je suis positionné en ailier donc je fais la couverture. Je vois Teddy Thomas, qui est un grand joueur, passer le rideau et donner à Zebo qui va aussi vite que lui, donc c'était tendu. J'arrive à le pousser en touche et derrière on arrive à se remettre à l'abri. Tant mieux, j'ai bien fait de ne pas lâcher sur cette action.

Personnellement, cela fait plusieurs semaines que vous êtes revenus sur les terrains. Vous retrouvez de plus en plus vos sensations ?

G.P. : Physiquement je suis content. Je dois encore engranger de la confiance sur le jeu. Je sais à peu près où j'en suis et il y a encore pas mal de boulot mais c'est en enchaînant des matchs comme celui-là que je vais progresser encore plus.

Propos recueillis par Baptiste Pery