Teague cible les internationaux de l'UBB

Décidément, il ne faut pas rater les débuts de match de l'UBB. Contre La Rochelle 12-0 au bout de 6 minutes. Contre Oyonnax, 0-15 au bout de 17 minutes. Contre Toulon 12-0 en 10 minutes de jeu. Et on ne compte pas le 17-0 contre Toulouse après 17 minutes sur le pré.

Aussi, Rory Teague excédé par les placages manqués, les ballons rendus trop facilement, n'a pas caché sa colère après le match à La Rochelle ; rencontre qui aurait bien pu se solder par une victoire bordelo-béglaise sans cette entame totalement manquée. Et certains joueurs en prennent pour leur grade quand il indique que "Peut-être que certains ont joué grâce à leur réputation et... ne le méritaient pas." évoquant même un match au Pays de Galles. Les deux joueurs internationaux concernés qui ne sont ni Baptiste Serin qui a échappé à ses foudres ni Marco Tauleigne qui n'a pu jouer que quelques minutes, ont dû avoir les oreilles qui sifflent.

Si l'excellence a toujours été demandée aux joueurs de l'Union, la méthode est désormais claire et précise : plus d'indulgence pour ceux qui ne sont pas au niveau demandé. Une exigence normale voire minimum qui n'épargne donc plus personne mais une sévérité assez inédite à l'UBB. Et aujourd'hui, même si le club n'a plus rien à atteindre ou à craindre d'un plan de vue comptable, le staff ne relâche pas la pression et veut mettre les joueurs dans la configuration 2018-2019.

Exigence et concurrence

Ainsi, la sortie de Laurent Marti au micro de France Bleu Gironde résonne comme un bel avertissement aux joueurs qui ne souhaitent pas se remettre en question : "Il y a un souci quelque part et pour moi, il vient du management trop mou que nous avions jusqu'à présent. Avec Rory, c'est en train de changer." C'est clair comme le prolongement du coach d'un an supplémentaire intervenu le mois dernier. Exigence, performance, régularité seront au programme du mois de juillet prochain.

Et l'annonce intervenue le lendemain de la défaite à Deflandre, de 4 signatures pour la saison prochaine, correspond bien à cette nouvelle direction prise par l'UBB. Avec le 2e ligne international australien Kane Douglas, le 3e ligne Afa Amosa, le pilier Laurent Delboubès et l'arrière Ulupano Seuteni, sans compter les deux bombes Sami Radrada et Seta Tamanivalu ainsi que les autres recrues, la concurrence sera effective dans toutes les lignes et les places sur les feuilles de match disputées.

Le style direct et décapant de Rory Teague, peut étonner, voire choquer. L'ancien ouvreur ne mâche pas ses mots et son exigence de coach envers ses joueurs, certainement au niveau de son exigence envers lui-même, est plus que légitime. Le président Laurent Marti, agacé par le ronron de son équipe depuis 2 ans, l'appuie clairement dans cette démarche : plus d'indulgence. Cette méthode est-elle pour autant entraînante ?

L'UBB continue ce yo-yo incessant entre séances bien menées comme sur l'essai de Marais et largesse défensive coupable. C'est cet inconstance que cherche éliminer Rory Teague. Les joueurs Bordelo-Béglais qui doivent répéter cette semaine, leurs gammes de détails en tout genre, sous la pluie au Stade Moga y songent certainement. Avec dans un coin de leurs têtes, la réception de Pau dans 10 jours.