L’antisèche : une page doit se tourner au Stade toulousain...

  • La déception de Thierry Dusautoir (Stade toulousain) - 11 juin 2016
    La déception de Thierry Dusautoir (Stade toulousain) - 11 juin 2016
  • Racing 92 - Toulouse - 11 juin 2016
    Racing 92 - Toulouse - 11 juin 2016
  • Dan Carter (Racing 92) - 11 juin 2016
    Dan Carter (Racing 92) - 11 juin 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Battu par le Racing 92 (21-16), le Stade toulousain a montré bien trop d'irrégularités dans son jeu pour espérer créer l'exploit. Sa saison est donc déjà terminée. Et le chantier de reconstruction sera le principal axe de l'intersaison. D'autant que plusieurs éléments vont quitter le navire. Notre antisèche.

Le jeu : Quel ennui !

Pour voir un brin de folie, il a fallu attendre une bonne heure de jeu dans ce premier barrage. Le temps que le Racing 92, ultra organisé en défense, contre Toulouse pour une action de 70m conclue... par une pénalité de Dan Carter. Avant ? Des phases de conquête, des maladresses, des fautes au sol et un duel de buteurs. A ce petit jeu, c’est Carter qui s’est montré le plus performant avec un 6/6 qui prouve l’immense champion qu’il est. Le club haut-garonnais s’est quant à lui réveillé bien trop tard malgré une mêlée supérieure. Bref, un Racing 92-Toulouse assez ennuyeux dans l’ensemble. Mais cela est égal à la formation du président Lorenzetti : elle est qualifiée pour les demies du Top 14.

Racing 92 - Toulouse - 11 juin 2016
Racing 92 - Toulouse - 11 juin 2016

Les joueurs : Carter brille, Toulouse cherche un talonneur !

C’est un constat un peu simpliste mais il est indispensable de posséder un buteur de haut niveau dans les phases finales du Top 14. Le Racing 92 peut donc voir d’un bon œil le retour de blessure de Dan Carter, impérial ce samedi avec un 6/6 face aux perches et un jeu d’occupation de qualité. On lui pardonne sans souci ses deux renvois directs en touche. Enorme activité pour Nyanga, Chavancy et Szarzewski. Ben Arous et Tameifuna ont eu du mal en mêlée fermée mais ils ont limité la casse.

Un buteur, c’est capital. Mais il faut aussi être performant en conquête. Les piliers Johnston et Steenkamp ont été à leur avantage en prenant clairement le meilleur en mêlée sur leurs vis-à-vis. Mais la touche fut défaillante dans les rangs toulousains avec un Flynn sur courant alternatif et un Tolofua auteur d’une entrée catastrophique. Picamoles a avancé mais s’est souvent coupé du soutien. Fickou a quant à lui été le trois-quarts le plus entreprenant.

Dan Carter (Racing 92) - 11 juin 2016
Dan Carter (Racing 92) - 11 juin 2016

Ce qui aurait pu tout changer : Que Toulouse se mette à jouer plus tôt

Ces dernières semaines, Toulouse s’était à nouveau montré entreprenant dans le jeu et avait fait preuve d’inspiration en attaque. Signant des succès probants comme contre Toulon à Marseille. Ce samedi soir, on n’a pas du tout reconnu les Stadistes, notamment dans le premier acte. Des ballons tombés, des attaques ne dépassant pas les 3 temps de jeu, aucune folie... C’est bien dommage car il y avait la place de faire quelque chose pour les hommes de Mola. Le dernier quart d’heure l’a bien prouvé...

Le tweet "petite ambiance"

C’est clair qu’il restait pas mal de places de libre pour ce match de barrage...

Difficile, la concurrence de l'Euro #R92ST pic.twitter.com/8LCE2hYLi5

— Anthony Tallieu (@ATofficiel) June 11, 2016

La stat : 5

La touche est vraiment le symbole de la maladresse des Toulousains lors de cette rencontre. Pas moins de cinq lancers perdus, soit près de 36% d’échec. A ce niveau, c'est bien trop préjudiciable. Notons aussi les 10 en-avant... contre seulement 5 au Racing 92.

La décla : Thierry Dusautoir (capitaine de Toulouse)

Ce sont des joueurs historiques, on aurait souhaité prolonger l'histoire encore deux semaines, car ce sont des joueurs qui ont permis de gagner des titres. C'est bizarre qu'ils partent comme cela mais ça fait partie de la vie d'un club, de toute façon les liens que l'on a tissé vont perdurer au-delà du rugby.

La question : Que penser de la saison de Toulouse ?

Elle est décevante. Clairement. Sur le plan européen, le club haut-garonnais a vécu la pire campagne de son histoire. N’ayant plus que le championnat à jouer, on pensait que le bande de Mola allait surprendre et pourquoi pas réussir un coup à la Stade français de la saison dernière. Il n’en fut rien. L’objectif minimal d’une qualification en barrage a été assuré. Rien de plus. C’est une déception qui fait descendre petit à petit Toulouse dans l’échiquier national.

Depuis 2012, Toulouse n’a plus gagné un titre. Ni joué une finale. Pour le club le plus titré du rugby français, ça fait tache. Le début de saison laissait entrevoir un certain optimisme. L’après Novès semblait avoir été assuré, Toulouse pointant en tête du championnat au soir de la 10e journée. Sauf que les doublons et le Tournoi des 6 nations sont passés par là. Et la machine toulousaine a bien moins marché. Alternant le flamboyant et le décevant. A l’image de son barrage face au Racing 92 ce samedi.

Fin de #R92ST fin de carrière pour @imanolHARI ?? quelle belle carrière. Fin d'aventure ?⚫️ @VincentClerc @Picamoleslouis ? Simplement Bravo

— Candelon Julien - OLY (@JulienCandelon) June 11, 2016

Toulouse ne peut plus se permettre d’enchaîner les saisons sans se mêler à la lutte pour les titres. L’héritage s’avoue compliqué pour Mola et Pelous d’autant plus qu’une page se tourne à Toulouse. Harinordoquy et Poitrenaud prennent leur retraite, Picamoles file en Angleterre, Clerc va rejoindre Toulon alors que Flynn portera les couleurs de Glasgow... Vaste chantier de reconstruction en perspective dans les rangs toulousains. Et si finalement c’était un mal pour un bien ?

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