Montpellier s'interdit un (nouveau) voyage à vide

Il reste un peu de chemin à accomplir au club montpelliérain, et il a pu s'en apercevoir le week-end dernier. Certes, la démonstration toulonnaise fut éclatante. Mais il a tout de même manqué d'un petit quelque chose aux Héraultais. "On a vu qu'on arrivait à les inquiéter sur 50 minutes, puis ils se sont nourris de nos erreurs. On apprend dans les défaites, et celle-là nous a montré les détails qu'il nous reste à travailler. Nous n'avons peut-être pas bien géré la rencontre, ou pas fini les deux ou trois coups que nous avons eu à jouer", détaille Alexandre Bias.

Et si on apprend dans les défaites, la plus récente fut forcément édifiante. Éventuellement de bon augure avant de se rendre sur les bords de la Nive ! Puisque, et l'Aviron l'a prouvé face à Toulouse, on sait recevoir sur la côte basque. "On n'y va pas pour le fromage", s'amuse le troisième ligne. Avant de poursuivre: "Ca va être encore plus agressif. C'est une équipe avec un pack très costaud, et je pense que la rencontre sera plus âpre." En effet, si l'Aviron n'est pas au niveau de Toulon, il peut lui aussi s'appuyer sur un paquet d'avants robuste et performant dans le jeu au sol, une clé souvent utilisé pour ralentir le jeu montpelliérain.

Une mêlée et des individualités

Difficile de tenir la comparaison avec le champion en titre. Ce qui est d'ailleurs vrai pour tout le monde. Pourtant, Stéphane Glas se méfie des Basques, à juste titre: "C'est peut-être moins compétitif, mais cette équipe tient son rang. Elle a une très bonne mêlée, qui fait souffrir ses adversaires depuis leur deuxième match. Derrière, il y a des joueurs de talents, Rokocoko, O'Connor, Spedding, qui savent faire basculer les matchs sur des ballons anodins. C'est une formation finalement assez complète." A l'image, dans une certaine mesure, de l'Union Bordeaux-Bègles, où le MHR s'est incliné sans prendre de point de bonus défensif...

Une performance que les Cistes ne veulent pas réitérer, sous peine de voir le haut de tableau commencer à s'éloigner. "Dans la course à la qualification, c'est un déplacement important où il serait bon de prendre des points", lâche sobrement l'entraineur des trois-quarts. Sans parler forcément de pression, l'ambition est donc au rendez-vous. A plus forte raison pour Teddy Iribaren, qui honorera sa première titularisation. "Enfin ! Même si ça se fait aussi parce que Benoit Paillaugue et Jonathan Pélissié sont blessés... C'est une chance comme une autre, et je veux la prendre", annonce-t-il. Et si la pression n'est pas encore présente, l'enthousiasme lui est déjà bien là.