Lakafia: "C'est dur de partir de Biarritz"

  • Raphael Lakafia - biarritz - 23 mars 2013
    Raphael Lakafia - biarritz - 23 mars 2013
  • Raphael LAKAFIA - biarritz racing metro - 22 septembre 2012
    Raphael LAKAFIA - biarritz racing metro - 22 septembre 2012
Publié le Mis à jour
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Cinq ans après son arrivée au Pays basque, l'heure est au bilan et aux regrets pour Raphaël Lakafia qui va quitter un BOPB condamné à la descente. Poignant.

Le BO est officiellement relégué en Pro D2 depuis samedi, où trouvez-vous désormais la motivation pour aborder les matchs ?

Raphaël LAKAFIA: On joue maintenant pour notre public, pour les gens qui nous supportent, pour nos coéquipiers et le staff aussi qui s’investit à fond toute la saison. Et puis pour nous, pour nos familles qui nous regardent. C’est sûr que les leviers de motivation sont un peu différents quand on joue un titre ou quand on est relégué mathématiquement. Mais il faut rester mobilisé pour nous et les gens qui nous supportent. Il n’y a pas moins de pression car c’est quand même le champion de France qui vient à Biarritz ce week-end. C’est une très grosse équipe qui fait de gros matchs. On a un honneur personnel aussi.

C’était compliqué de s’y remettre cette semaine ?

R.L.: J’ai été beaucoup blessé cette saison. Pour les joueurs qui ont beaucoup joué ces derniers temps, c’est compliqué car il y a pas mal de défaites qui se sont enchaînées. On essaie de faire rigoler un peu tout le monde. C’est à nous aussi les joueurs blessés qui reviennent d’essayer d’apporter quelque chose pour ne pas tomber dans la morosité.

Avec le fait de connaître son sort, n’y-a-t-il pas une décompression qui permet au groupe d’être décontracté et positif ?

R.L.: Non, au contraire, on en a tous gros sur la patate franchement. C’est un club qui nous a beaucoup apporté à tous. On a vibré. On a connu de très belles choses. Même si je n’ai pas personnellement connu des titres, j’ai connu de belles saisons avec des barrages de Top 14, des quarts de finale de H Cup, des gros matchs à Anoeta. Dès qu’on se relâche un peu, on pense à ces moment et on se dit p…. que ça fait ch…

Honnêtement, on se demande comment on fait pour en arriver là.

Il y a beaucoup de tristesse dans vos propos...

R.L.: Oui, beaucoup de tristesse. Même s’il ne faut pas vivre dans le passé, quand on repense à ces moment-là, on se dit: "c’était tellement génial ce qu’on a vécu". Rien que pour ça, on veut continuer à se battre et à tout donner.

Jugez-vous que c’est un gâchis d’en arriver là ?

R.L.: Oui certainement. Chacun a sa part de responsabilité, les joueurs en premier. Honnêtement, on se demande comment on fait pour en arriver là. C’est juste ça.

Vous n’aviez pas imaginé qu’il pourrait y avoir une fin à l’histoire ?

R.L.: Non, sinon je ne me serais pas réengagé juste après la Coupe du monde. Il y a trois ans, j’ai vraiment cru à la dynamique. Même si à ce moment-là on était dernier, j’y ai cru dur comme fer. Je restais motivé et à bloc, même s’il y avait plusieurs clubs qui me sollicitaient à ce moment-là. Je croyais alors à ce club, au projet. Pour diverses raisons ça n’a pas abouti. Aujourd’hui on se dit: c’est dommage. Ça fait cinq ans que je suis ici, je me sens chez moi. J’ai tout trouvé ici, un cadre de vie génial, ma copine, … Je suis heureux ici et franchement c’est dur de partir.

Raphael LAKAFIA - biarritz racing metro - 22 septembre 2012
Raphael LAKAFIA - biarritz racing metro - 22 septembre 2012
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