L'Usap met le paquet

Perpignan défendra son titre au Stade de France. Les Catalans ont réussi à battre le Stade toulousain au terme d'un match rude et intense, marqué par la volonté de deux formations de ne pas céder le moindre centimètre en défense. L'Usap a finalement eu le dernier mot. Et pourtant, l'équipe de Jacques Brunel n'a réussi à entrer dans les 22 mètres adverses qu'une seule fois (53e). Le champion en titre s'est concentré à prendre le dessus dans les phases de conquête et notamment en mêlée fermée (4 pénalités contre Toulouse). Confiance était faite au buteur Jérôme Porical pour concrétiser ces efforts au tableau d'affichage. Une stratégie qui a usé les hommes de Guy Novès en deuxième période, au moment où la fraîcheur des Catalans, au repos depuis trois semaines, a fini par se faire déterminante.

Indiscipline toulousaine

Le Stade toulousain savait qu'il devrait rapidement prendre les devants face à une équipe habituée à ne rien céder à renverser le cours des rencontres. L'idée était donc de faire le même coup que contre Castres en barrage, en creusant rapidement un écart suffisant. Et les Haut-Garonnais pouvaient y croire après un essai en contre dès la 8e minute. Sur un ballon récupéré dans un ruck juste devant leurs 22 mètres, ils trouvaient de l'espace dans le fermé avec Sowerby, Poitrenaud, Jauzion, Skrela puis Bézy qui pouvait marquer sans opposition au milieu des poteaux. Mais contrairement aux Castrais, les Catalans ne sont pas désunis et sont restés dans leur plan de jeu. Jérôme Porical remplissait son rôle en gommant le retard des siens par un sans faute dans ses tentatives de but (un seul échec, 72e). Toulouse voyait son avance fondre en raison de son indiscipline. Il fallait finalement attendre la 52e minute pour voir les Sang et Or prendre l'avantage au tableau d'affichage.

Malgré le renfort de ses habituels titulaires pendant le deuxième acte, le Stade toulousain n'arrivait pas à reprendre le contrôle des événements et était contraint de rester dans son camp. Il fallait attendre les cinq dernières minutes pour constater une rébellion avec un mouvement d'envergure qui se terminait par une nouvelle pénalité en faveur de l'Usap à cinq mètres de sa ligne d'en-but. Les coéquipiers de Thierry Dusautoir venaient de gâcher leur dernière munition. Jérôme Porical larguait une dernière fois ses adversaires par une pénalité de plus de cinquante mètres pour assurer définitivement la qualification. La Catalogne en ébullition pouvait alors penser au Stade de France car son équipe restait en course pour conserver le Bouclier de Brennus.