La 13e journée en questions

Par Rugbyrama
  • Chris Masoe Castres Top 14
    Chris Masoe Castres Top 14
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La dernière journée des matchs aller, qui a bien failli ne pas se jouer en raison de la protestation contre la suppression du DIC, constituera le premier doublon de la saison. De nombreux clubs seront pénalisés. Pourtant, de belles affiches sont au programme. Tour d'horizon.

Depuis quand Castres n’a plus battu Toulouse ?

Voilà longtemps que les Tarnais n’ont pas vaincu leurs voisins haut-garonnais. Cela fait cinq ans exactement. Ils restent sur cinq défaites à Toulouse et quatre à domicile, leur dernière victoire datant de novembre 2004. Le CO l’avait emporté 21-20 face à des Toulousains alors privés de huit internationaux retenus pour le match France-Argentine. Samedi à Pierre-Antoine, le groupe de Guy Novès sera amputé de onze sélectionnés (Millo-Chlusky, Dusautoir, Picamoles, David, Clerc, Jauzion, Médard, Vernet-Basualdo, Albacete, Ahoateiloa, Johnston) et devra se passer de quatre blessés (Nyanga, Skrela, Maka, Swanepoel). Bref, les Castrais auront une belle occasion de mettre un terme à leur mauvaise série. D’autant qu’ils n’ont pas été en si grande forme depuis des lustres. Deuxièmes du Top 14, ex-aequo avec… les Toulousains, ils ont effectué une très bonne première partie de saison et frapperaient un grand coup encore une fois en cas de victoire. Eux aussi toutefois seront handicapés par l’absence de plusieurs joueurs clé : Tekori, Capo Ortega et Giorgadze sont retenus avec leurs sélections respectives tandis que Ducalcon et Tillous-Borde sont à l’infirmerie.

Biarritz mauvais à l’export ?

Les Biarrots ont ramené six points des cinq matchs qu’ils ont joué à l’extérieur cette saison. Un bilan moyen qui pourrait satisfaire. Sauf que. Sauf que quand on se penche sur ces confrontations loin de leurs terres, on se rend compte que les Basques ne doivent leurs points qu’à une courte victoire à Brive (15-12) et à deux points de bonus défensifs pris à Montpellier (17-22) et à Bourgoin (18-22). Pas brillant, au vrai. Car le BOPB a également enregistré une large défaite à Toulouse (3-23, malgré un match plutôt bon) et une cuisante défaite à Montauban (5-14) où il avait clamé vouloir gagner. "Mis à part à Brive, nous n’avons fait que des matchs catastrophiques, confirme l’entraîneur Jean-Michel Gonzalez dans Midi Olympique. Que ce soit à Montpellier, Bourgoin ou Montauban, on ne peut pas dire que nous ayons été bons." Compte tenu du match annulé contre le Racing début novembre, les Biarrots restent sur la mauvaise impression montalbanaise et ils se doivent de réagir samedi. Bref, ils tremblent au moment de se déplacer chez des Clermontois en quête de rachat eux aussi.

Quels seront les clubs les plus pénalisés par le premier doublon de la saison ?

Caprices du calendrier obligent, les entraîneurs du Top 14 vont se creuser la tête pour composer leurs équipes en ce week-end de rencontres internationales. Comme d’habitude, c’est à Toulouse (11 absents), Clermont (11 absents), Paris (10 absents) et Biarritz (7 absents) que les choses seront les plus compliquées. Toulon (5 absents), l’Usap (4 absents), Brive (4 absents) ou encore Castres (3 absents) et Bayonne (3 absents) ne seront pas en reste. Cet état de fait va avoir des conséquences parfois étonnantes, comme le replacement de Mathieu Bastareaud en troisième ligne centre pour le derby contre le Racing-Metro à Colombes. Le centre parisien, qui a déjà dépanné à ce poste, assume : "Nous sommes limite, il faut faire le dos rond alors s’il faut rendre service… je le fais sans sourciller", déclare-t-il dans Midi Olympique.  Les joueurs libérés, à l'image des les Toulousains William Servat et Cédric Heymans et du Racingman Lionel Nallet, seront alignés avec leurs clubs, à une semaine de la réception des All Blacks pour lesquels ils seront certainement rappelés en sélection. Heymans et Nallet seront titulaires tandis que le talonneur talonneur sera sur le banc à Castres.

Pourquoi la grève n’a-t-elle pas été votée mardi ?

Cette dernière journée des matchs aller a bien failli ne pas se jouer ce week-end. En effet, pour protester contre la suppression du DIC (le droit à l’image collectif) en juin prochain, les présidents de club avaient menacé de faire grève. Mais aucun consensus n’a été trouvé mardi à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire. Il n’y a finalement pas eu de vote et les matchs auront bien lieu, au grand dam du trio Boudjellal-Lorenzetti-Bouscatel, à l’origine du mouvement de protestation. Depuis, le président de la LNR Pierre-Yves Revol a été reçu à l’Elysée et une lettre ouverte cosignée de tous les présidents de Ligue a été envoyée à Nicolas Sarkozy. Interrogé par Midi Olympique sur la décision de ne pas faire grève, l’ancien président de Castres s’est expliqué dans Midi Olympique : "Ce n’est pas parce que le gouvernement s’apprête à nous tirer une balle dans la cuisse qu’il faut s’en tirer une dans le pied (…) L’idée d’une grève était tentante, mais cela aurait d’abord pénalisé les clubs, les partenaires, les supporters."

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